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USA - Page 5

  • La Route du Blues Greenwood-Leland-Robert Johnson

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    Le lendemain, on se rend sur l’une des trois tombes de Robert Johnson à quelques centaines de mètres de notre maison, c’est un cimetière presque abandonné, une petite église blanche à côté. Il semble que cette tombe soit la bonne, car d’autres membres de la famille Johnson y sont enterrés. On y rencontre deux gars, l’un prend des photos, l’autre nous explique qu’il peint ensuite des tableaux, on discute et finalement, nous achetons son bouquin « Delta Dremin » (Gary Walters), on le trouvera d’ailleurs en vente dans différents endroits et musées.

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     Nous adorons ces rencontres imprévues, ces gens qui, souvent, viennent vers nous avec la phrase magique « Where you com from ? » alors on dit  Paris, et puis on explique rapidement notre voyage et notre amour du blues, du Mississippi, de l’Amérique en fait !

    Et souvent on apprend des tas de choses sur le pays, la ville, la rue où nous sommes.

    Finalement ce sont ces rencontres qui donnent la vie aux paysages, aux sons….

    On passe devant la radio locale, mais personne n’est dans le local, alors on visite le musée de la ville.

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    Comme déjà souligné on retrouve les mêmes thèmes et ici en plus la guerre de sécession, beaucoup de batailles se sont déroulées dans la région, et il semble que cette guerre fratricide soit restée fortement ancrée dans l’inconscient des mémoires.

    C’est vrai que, comme de bons occidentaux descendants de la Révolution Française et de le Patrie des Droits de l’Homme, nous avons une image manichéenne du conflit « les bons nordistes et « les méchants sudistes esclavagistes » mais bien sur ce n’est pas aussi simple et limpide. Au-delà de la question (fondamentale) de l’esclavage, c’était aussi deux modes de vie qui s’opposaient, le nord riche et industriel et le sud pauvre et rural.

    Et cette ruralité, cette misère existent encore aujourd’hui dans l’Amérique d’Obama et particulièrement dans cet état, un des plus pauvres.

    Passionnant en tout cas.

     

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     Direction Leland et le Higway 61 Museum qui est fermé quand nous arrivons, le gars est parti déjeuner.

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     Nous faisons de même, dans un petit snack, installé à l’adresse d’un lieu historique du blues disparu.

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    Et un juke joint en ruines, un !

     On discute, et finalement on achète deux CD des musiciens qui sont là, du coup on nous offre les repas.

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     Le musée Higway est consacré aux artistes de la ville et de la proche région et c’est vraiment réussi. Je note quelques noms, Eden Brent, Billy Marquis (si quelqu’un a ou peut me trouver un de ces CD ….) Johnny Winter a laissé son nom sur la porte d’un club, et il a aussi son panneau dans la ville. On remarque d’ailleurs que l’albinos est particulièrement mis en valeur et respecté par la communauté blues. Nous discutons avec le gars du musée, je lui parle de Billy Marquis, et demande où trouver les CD, mais le magasin de disques le plus proche est à Clarksdale, sinon…Memphis. Terrible que sur la terre du blues il n’existe plus de traces musicales.

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    Et toujours des fresques murales..

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    L'envers du décor

     Tentative de trouver la tombe de Charley Patton, mais après vingt miles, on renonce, enfin je renonce car Catherine y passerait la journée.

    Retour sur Greenwood avec un arrêt à Moorhead puis le Yellow Dog Café complètement écroulé et le croisement des lignes de chemin de fer chanté par W.C. Handy mais il faut vraiment deviner, puis Itta Bena où il ne reste rien et Greenwood, petit tour dans la ville, toujours aussi déserte.

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     On rentre dans notre repaire…après avoir acheter des Donuts, Amrican Way Of Life oblige.

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    C'est mérité non ?

     

  • Dockery Farm- Poor MonKey-Clarksdale

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    Le bar à côté du logement

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    Grande journée, nous partons pour  Clarksdale, la capitale du blues.

    J’ai des rêves en couleur plein la tête pour cette ville. Je me souviens de l’achat de l’album de Page/Plant « Walking Into Clarksdale », et depuis, j’ai décidé qu’un jour, moi aussi, j’irais m’y promener. Quelques photos du bar de notre lieu de séjour enfin ouvert, encore un petit arrêt pour saluer une dernière fois Robert Johnson et sa tombe, toujours personne dans la station de radio, et petite escale à Glendora, la ville de naissance de Sonny Boy Williamson, puis Tutwiler, encore une fresque près de la gare. Le chemin de fer tient une place prépondérante dans l’histoire du blues, c’est par le train que les musiciens allaient à Chicago, tout là-haut dans le Nord, terre promise, et le nombre de chansons qui traitent du sujet est impressionnante.DSC_0241.JPG

     Encore un lieu  de naissance du blues, c’est ici que W.C. Handy, qui attend le train, rencontre un pauvre gars qui joue en faisant glisser un canif sur les cordes de sa guitare. Ce qui donne des idées à notre ami.

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     Ensuite petit détour par Parcham Farm, la prison d’état du Mississippi, où des tas de musiciens ont séjourné. La première fois que j’ai entendu ce nom c’était  une cover sur le premier album  de Cactus, je croyais que c’était une ferme !

    En tout cas c’est un peu sinistre !

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     Et un autre lieu de naissance du blues ! Dockery Farm, super endroit, les restes d’une plantation, on peut mettre de la musique en commutant un bouton et le lieu devient envoûtant. La famille de Charley Patton a travaillé ici, et on sent quelque chose de différent.

    Je sais cela semble idiot, c’est l’imagination, mais ce lieu est rempli d’histoire.

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     Cette magnifique journée continue avec le Poor Monkey un juke joint perdu au milieu de nulle part, sa photo fait la couverture du livre de Jacques Garcia. On est revenu en arrière dans le temps,  j’ai l’impression de rentrer « à la maison ».

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     Clarksdale, on loge encore dans une cabane, à proximité du juke joint White Chappel où un album live de Charlie Musselwhite vient d’être enregistré. Etape de trois jours, le décor est plus vrai que nature, on va se déchaîner sur les photos. On s’installe et puis, direction la ville, j’ai envie de pleurer de joie, quand j’aperçois, le symbole du blues, les deux guitares enchevêtrées avec le numéro des Higway 61 et 49.

    Je pense à la phrase de mon ami Titi sur le forum de blues « « Je suis un peu plus pâle que les bluesmen, je ne touche pas à leurs damnés instruments musicaux mais je porte quelque chose de Blues dans mon Âme", tu serais aux anges ici camarade….

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     Enfin une ville qui respire la musique, on fait un tour dans le centre, assez désert bien sur, mais on y voit des magasins de musique, des clubs, on repère Ground Zero à côté du Delta Blues Museum, là où la rue se nomme John Lee Hooker Street.

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     Un gars nous aborde, il nous propose son CD, le surlendemain, il joue au Ground Zero, il se nomme Steve Kolbus, une photo ensemble, et on promet de venir au concert. Les boutiques ferment tôt (17heures 30 maxi) aussi, après une opération Wal Mart, on rentre dans notre maison, admirer encore le soleil qui se couche sur la plaine et la ville qui se détache au loin .

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     Le soir, retour en ville, pour écouter (enfin) de la musique au Hambone Art Gallery, l’entrée est à 5$, le groupe est assez blues rock, c’est pas mal sans plus. A l’entracte, on discute avec les autres spectateurs (peu nombreux) et on s’apercevra que le bassiste est le patron de l’endroit et aussi celui du Cat Head. C’est surtout quelqu’un qui se démène pour continuer faire vivre le blues….

     

  • OXFORD Au Pays de Faulkner et de Larry Brown

     Départ pour Oxford en début de matinée, enfin une ville « normale », avec un centre animé, une superbe librairie où nous nous attardons, c’est la ville de Faulkner, de l’université d’Etat. La maison du grand écrivain est proche du centre-ville, sur un grand terrain. Bâtiment typique du Sud, avec beaucoup de pièces qui se visitent, on imagine assez bien la vie dans le coin, avec l’étable et les chevaux, les chambres des époux, celle de la fille.

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    La librairie

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    Catherine est heureuse, ils ont tous les livres à la librairie

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    La maison de Faulkner

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    Dans la maison

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     Catherine demande s’il existe une maison ou un musée consacré à Larry Brown, mais le natif de la ville n’est pas connu. Pourtant, c’est un des écrivains majeurs de la nouvelle génération et même si il est décédé depuis plusieurs années, il a enseigné à l’université et habité toute sa vie ici !

    Quelquefois, on se dit que nous connaissons mieux la culture américaine que les Américains !

    Nous déjeunons « downtown », achat  de tee-shirts siglé « Ole Miss » le nom familier donné à l’université et nous y allons pour visiter un superbe musée.

    L’artiste, H.C. Porter,  a photographié les bluesmen dans leur environnement puis a peint ensuite cela donne « Portraits and Voices of Mississippi's Living Blues Legends » et c’est absolument superbe.

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    La photo

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    La peinture

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    Eden Brent

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    BB King

     Avant de partir, détour sur la tombe de Faulkner, Oxford est vraiment une ville agréable, dynamique et culturelle.

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     Retour sur Clarksdale, encore un autre détour pour voir la maison où vivait Muddy Waters, qui, à l’initiative et avec les fonds de Billy Gibbons et ZZ Top, a été reconstitué dans le musée de Clarksdale.

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     Le soir, direction Ground Zero le club fondé par Morgan Freeman qui est très présent dans la région et soutient nombre de projets culturels, c’est Bill « Howl-N-Madd »Perry qui assure le show 5$ l’entrée !

    Il joue avec sa fille au piano et il nous fait un vrai show de blues du delta, racontant des histoires entre les morceaux, il est super cool, peu de monde on retrouve quasiment les mêmes spectateurs que la veille, on discute avec sa fille Shy qui est déjà venue au festival de Cognac, on achète les CD du père et de la fille, l’ambiance des juke-joint (enfin celui- là est récent mais arrangé comme un vieux club, taggé absolument partout) est super, on passe vraiment une magnifique soirée, c’est ainsi que j’imaginais Clarksdale et je suis  aux anges ! !

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  • Walking Into CLARKSDALE

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    Dernier jour à Clarksdale, et on démarre par le Delta Blues Museum, les photos ne sont pas autorisées et c’est vraiment dommage car ce qui est exposé est vraiment superbe !

    On y retrouve des objets, des instruments, des tenues de scène des musiciens, la fameuse reconstitution de la maison de Muddy Waters évoqué plus haut, et une place importante est consacré à Chalie Musselwhite, Son House. Pour la nouvelle génération, les Stones, Led Zep (Robert Plant tente de faire oublier le pillage des bluesmen par le dirigeable) et North Mississippi All Stars qui sont de vrais vedettes ici, même s’ils sont de Tornado plus au nord, quasiment à la frontière du Tennessee.

    Petit tour au Ground Zero où on tombe encore sur notre nouvel ami Steve Kolbus qui prépare le concert du soir, puis nous partons à la découverte de la ville, le Cat Head un joyeux fouillis de CD, revues, affiches, on retrouve Roger Stolle (le bassiste du prmeir soir), en trois jours on connaît tout le monde…puis le Rock & Blues Museum où une charmante dame nous fait une visite guidée.

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    L'intérieur du Ground Zero

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    Idem

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     C’est vraiment la capitale du blues, dans ce petit musée se trouve des trésors, des 45 tours, des 33 tours des posters, de vieux juke box et postes de radio. Après avoir déjeuné dans notre maison, retour dans la ville, le Riverside Hotel là où Bessie Smith est décédée en septembre 1937, suite à un accident de voiture et vraisemblablement un refus de l’hôpital de la soigner. Nous prenons des photos à l’extérieur mais on se fait alpaguer par la réceptionniste qui nous dit que ce n’est pas un musée. Vu l’état général de l’hôtel on ne devait pourtant pas gêner les clients.

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     On arpente encore et toujours les rues,

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    Robert Plant est partout sur les murs !

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     puis en fin d’après-midi on se fait une visite complète de White Chappel, puis quand le soleil décline on fait quelques photos « cartes postales » du coin.

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    White Chappel

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    L'extérieur

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     Et retour au Ground Zero pour le show de Steve Kolbus, sympa, country-blues, il saute de a scène, et vient danser avec les spectatrices, dont Catherine bien sûr.

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     Ensuite, il organise une jam, les musiciens s’inscrivent et jouent, nous avons un grand moment de ruralité avec deux musiciens qui semblent venir de leur ferme, l’un à la guitare, l’autre à « la planche à laver », puis une spectatrice sort son piano électrique et nous fait des boogies endiablés.

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     Comme hier soir, des instants de pur bonheur, c’est authentique, bon enfant, les musiciens s’éclatent vraiment et personne ne joue la vedette, Steve Kolbus se démène beaucoup pour faire vivre la musique dans sa ville !

    Nous rentrons dans notre home sweet home, nous venons de vivre trois jours inoubliables !

     

  • Sur la route de Memphis via l'Arkansas

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    On se prépare à quitter l’état du Mississippi, et nous décidons de faire un crochet par Helena en Arkansas, via Lula où nous trouvons une ville déserte.

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    Un ancien site de blues !

    Par contre, après le super pont (ah les ponts sur le Mississippi ! ! !)

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     nous découvrons Helena, ville coquette et (relativement) animée. Chose rare, un monument aux morts au milieu d’un carrefour, et la ville semble plus riche et dynamique que dans l’état voisin. 

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    Wagon donné par la France en remerciements de la Grande Guerre

    Nous visitons le Delta Cultural Center, et  nous sommes invités à assister en direct à l’émission King Biscuit Time sur KFFA. L’animateur nous montre fièrement les signatures des musiciens en insistant sur celle de Robert Plant. Egalement une citation de Robbie Robertson et des photos de The Band. Le reste du petit musée (entrée gratuite) est constitué d’instruments et de costumes, et comme souvent un rappel de la vie dans les champs de coton.

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    La guitare de Monsieur Albert KING

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    J'écoutais le disc-jockey, dans la voiture qui m'emmenait...sur la route de Memphis...

     Encore une superbe fresque près de la gare rénovée, qui habille la digue sur le fleuve, puis nous déjeunons dans un excellent mexicain à proximité, nous n'avions pas prévu d’aller à Helena, mais nous ne regrettons pas du tout notre visite.

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     Retour sur la 61 et encore un petit arrêt à Tunica, visite du musée de la ville, qui est sympathique mais reprend les mêmes thèmes que les autre, puis dernier détour avant Memphis, dans le complexe des casinos de Robinsonville, mais le Hall of Fame des légendes du blues n’existe plus.

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     Memphis enfin avec la musique de Mr Eddy et de Neal Black pour la version originale, nous logeons au Heartbreak Hotel, consacré à Elvis et situé en face de Graceland. Nous sommes surpris car dans notre imaginaire on allait manger du Elvis à toutes les sauces, alors certes il est présent, mais pas partout. DSC_0096.JPG

     

    Et la voix d'Elvis chantait....

    C’est demain matin que nous irons vister Graceland, dans l’immédiat nous partons à Beale Street. Image contrastée de cette tue, assez courte finalement, quelques centaines de mètres qui s’inspirent de Bourbon Street à New Orleans. Mais ce n’est pas la même atmosphère (il faut préciser aussi qu’il fait un froid de canard) on déambule , enfin des magasins de disques digne de ce nom, et puis, hors du temps A.Schawb, au milieu des clubs de musique, agencé comme dans les années cinquante, sur trois étages, un bric à brac incroyable, on dirait une brocante, la nuit tombe sur le quartier, nous rentrons dans le club Jerry Lee Lewis, pour écouter un peu de musique et rentrons . 

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    L'intérieur du magasin

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    Beale Street

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    Pour recycler les guitares....