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PRINTEMPS 2014

  • Un Printemps Américain - Introduction-Remerciements

    Depuis des années je voulais assister à un show des Allman Brothers, au Beacon à New York…Et puis, et puis le temps passe, mais à l’été 2013, c’est décidé, ce sera pour mars 2014, la période où ils prennent leurs quartiers dans la salle.

    Et puis, si on en profitait pour….des tas d’idées et finalement une s’impose, la route du blues, de New Orleans à Chicago, oui mais Madame travaille encore…alors il faut choisir…Le mois d’août permet de préparer un itinéraire, on ira jusqu’à Nashville, en partant de la Nouvelle Orleans après New York, avec un détour par les distilleries du Teennesse et …enfin vous allez voir.

    Choisir les hôtels, la durée des séjours dans les villes, chercher ce que nous voulons voir, et puis début janvier les dates des shows sont enfin connus, il ne reste plus qu’à concrétiser et partir.

    Je tiens particulièrement à remercier :

    Pour New-York le site d’Alex

    http://www.bons-plans-voyage-new-york.com/

    une véritable mine d’or

    Pour la route du blues, Jacques Garcia et son magnifique ouvrage de photos « Du Blues et des Hommes » qui nous a servi de guide et de passeport dans certains endroits. Cet ouvrage vaut tous les guides du monde !

    http://i71.servimg.com/u/f71/17/43/74/84/du_blu10.jpg

    Pour la Nouvelle-Orleans, le magazine ABS et Marcel Bénédit.

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    Le site http://msbluestrail.org/ qui recense les sites du blues.

    Le forum Au Pays du Blues (un peu de pub j’en suis membre) pour les divers commentaires et idées. (http://www.aupaysdublues.com/)

    Le site La Route du Blues (http://jocelyn.richez.free.fr/) est également une source d’informations mais il n’est plus mis à jour et certaines informations ne sont plus d’actualité (Le musée Country Hall Fame de Nashville a déménagé par exemple).

    Bien sûr, le plus important, pour voyager, il faut être bien accompagné, j’ai la chance d’avoir la plus merveilleuse des compagnes, Catherine, et c’est inestimable.

    Enfin, je dédie ce récit à Nicole la maman de Catherine, brutalement décédée en décembre 2013 qui hélas n‘aura vécu que la préparation du voyage.

  • New-York, New-York

    C’est le jour du printemps, mais l’air est glacial à Manhattan pour notre retour à Big Apple, que nous avions quitté en janvier 2013.

    Le Library Hotel est situé sur Madison Avenue, à proximité de la Grande Librairie, à deux cent mètres de Grand Central Station, et à dix minutes à pied de Times Square, autant dire remarquablement situé.

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    La façade de l'Hôtel à l'angle de Madison

    Toutes les chambres sont pourvues d’étagères avec des livres, et la terrasse du quatorzième étage donne une jolie vue sur les rues proches.

    La bouteille de Veuve Cliquot commandée à la réservation nous fait oublier les fatigues du voyage, on s’installe, puis un petit tour dans le quartier, oui on est bien à New York. Je suis un amoureux des grandes villes, j’aime la circulation, la foule, les immeubles qui s’élancent à l’assaut du ciel pour tutoyer les étoiles, cette verticalité, ce mélange d’anciens et de nouveaux buildings, les taxis jaunes, New York quoi !

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    Bonjour à un vieux copain (Empire State)

     

  • New-York, New-York Statue de la Liberté Allman 1er Show

    Le lendemain matin, nous avons prévu la visite de la Statue de la Liberté et d’Ellis Island qui étaient fermés fin 2012, suite aux dégâts causés par l’ouragan. Nous avons acheté des billets pour onze heures, et nous nous engouffrons dans le métro pour rejoindre la pointe extrême de Manhattan, les écureuils sautillent déjà dans les parcs, beaucoup de monde attend à l'embarcadère, les Américains adorent ce monument, symbole fort de leur histoire.

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    Impressionnante la grande dame verte qui dresse fièrement son flambeau et dans son autre main tient les tables de la loi. Puis Ellis Island, la terre promise, certains de nos ancêtres sont certainement passés par ce bout de terre américaine, avant de tenter l’aventure. Que sont-ils devenus ?

    Retour sur le bateau, facile de faire de belles photos de la sky line, le ciel est bleu et le nouveau World Trade Center est terminé, sa flèche fièrement pointée vers le ciel « We shall overcome » semble être son message.

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    On remonte dans Manhattan, direction BH Photo, et on arrive juste dix minutes avant la fermeture, trop tard, on ne rigole pas avec le shabbat, et on croise une foule de juifs pratiquants pressée de rentrer chez eux. Encore raté ! On se console en déjeunant chez une vieille connaissance le Uncle Jack's Steack House situé juste à côté. Je commande un Manhattan, le garçon ne comprend pas ! Il m’envoie le bar tender qui ne comprend pas non plus, il m’énumère les cocktails, il dit Man han tààn en bouffant les deux premières syllabes !

    Direction l’Apple Store de Grand Central pour acheter un Ipad, Catherine est aux anges, elle fera 1400 photos pendant le voyage.

    Mais le grand moment approche ! ! ! Retour à l’hôtel et on se prépare pour le concert des Allman Brothers.

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    On récupère nos précieux sésames, et on pénètre dans la salle, là où le 31/12/2012 nous avions terminé l’année avec Gov’t Mule. Gros merchandising de tee-shirt mais peu de CD.

    Le public américain est toujours aussi bruyant et dissipé, le spectateur lambda a un verre de bière dans chaque main qu’il brandit souvent dangereusement pour ses voisins et son activité principale pendant le concert consiste à discuter avec son ou ses voisins de tout sauf du concert, puis à se ravitailler au bar.

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    Le concert démarre avec retard mais qui est le gars à la place de Gregg Allman ?

    Incroyable il est absent ! On apprendra plus tard qu’il souffre d’une bronchite et que Rob Barraco (le clavier de Phil &Friends) et Kofi Burbridge (frère du basssite et clavier/flûte chez Derek Trucks) le remplacent.

    Le show démarre par Mountain Jam et on sent que le groupe cherche ses marques, Warren Haynes prend les rênes mais le premier morceau, et Statesboro Blues qui suit, servent de mise au point. Pas évident de remplacer Gregg au pied levé !

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    L’effet de mauvaise surprise passé, je scrute les musiciens, Derek Trucks a sa barbe blonde qui pousse, Butch Trucks est superbe avec sa casquette et son jeu tout en finesse, Jaimoe me semble un peu en retrait alors que Marc Quinones est au contraire très présent et Oteil Burbridge a une pêche d’enfer.

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    Le show décolle vraiment avec Every Hungry Woman, puis Susan Tedeschi  rejoint le groupe pour deux morceaux, et là mes enfants les guitaristes s’en donnent à cœur joie, Derek Trucks est époustouflant il a modifié le son de sa guitare, mais les phrases et les chorus qu’il joue sont de toute beauté, Warren Haynes semble un peu en retrait car il doit gérer l’intendance, mais la fin du premier set est splendide avec Stand Back, Good Morning Little School Girl et un Jessica grandiose. Je suis sur un petit nuage, j’ai un peu de mal à intégrer ce que je vois, le décalage horaire, l’absence de Gregg, le bruit de fond constant et continu du public, mais je ressens au fond de moi une intense émotion, comme un petit garçon le jour de Noël, qui ne sait plus où donner de la tête, qui savoure….

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    Le second set démarre avec Little Martha et un superbe Blue Sky, puis One Way Out avec Devon (au moins un Allman sur scène,) excellente version mais on pouvait se dispenser de la présence de Bernie Marsden, puis c’est Bill Evans et son sax qui joue sur Who’s Been Talking et la cover du Grateful Dead Franklin Tower avant un final de haute volée avec The Sky Is Crying et un immense Hoochie Coochie Man où Warren chante merveilleusement en sortant un chorus d’anthologie.

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    On se sauve avant le rappel pour foncer au BB King’s Club où le concert de Royal Southern Brotherhood est prévu à minuit.

    On arrive à minuit trente pendant le premier morceau

    Set list classique, avec Samantha Fish qui joue sur trois morceaux, dont une version de Goin’ Down Slow superbe. Le groupe tourne maintenant à plein régime, la répartition entre les deux guitaristes pourtant est différente à chaque concert, mais ce soir aucun ne prend l’ascendant.

    Cyril Neville est en pleine forme, (il était aux percussions sur Good Morning Little School Girl au Beacon) et quand il s’empare du micro pour Gimme Shelter la tension monte.

    J’adore ce groupe, cette musique qui mélange le son du Sud et des Allman avec le groove funky de la Nouvelle-Orleans, soutenu par une section rythmique parfaite.

    Samantha Fish, après sa prestation est dans la salle, elle accueille gentiment les spectateurs qui viennent la féliciter.

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    Il est trois trente du matin, au dodo !

     

  • New-York, Greenwich, Allman deuxième soir.

    Réveil tardif et départ pour Greenwich, sur les traces de Bob Dylan. Nous nous égarons un peu en cherchant  des boutiques, et allons déjeuner à La Buvette, dont un établissement est ouvert dans le IXème à Paris. Assez bobo comme endroit, et la cuisine est..américaine.

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    Le Terra Blues à Greenwich

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    La file d'attente devant la Buvette

    Nous remontons vers notre  hôtel en faisant du shopping dans la 41ème rue, les prix des jean’s et des chaussures incitent à al débauche !

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    Times Square

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    Et toujours du spectacle à Times Square

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    Un autre copain

    Nous arrivons plus tard au Beacon, et nous sommes un peu mieux placé, du côté droit en regardant la scène, et l’ambiance est encore plus chaude que la veille.

    Le show, toujours sans Gregg, est nettement supérieur !

    Dès Done Somebody Wrong la cover d’Elmore James qui ouvre les hostilités, Jimmy Hall  (Wet Willie) est sur scène avec son harmonica, sa présence permet de libérer Warren Haynes de certaines parties chantées, et son jeu dynamise le groupe. Ensuite c’est Jay Collins et son saxophone qui monte sur scène pour Come and Go Blues, End of the Line, Dusk Till Dawn, les solos sont plus percutants, la section rythmique tourne à plein régime, impressionnant de regarder les trois hommes, avec un Butch Trucks qui ne semble jamais fatigué, Jaimoe a retrouvé la pêche, et Marc Quinones est toujours aussi efficace. Et Oteil à la basse ! Fabuleux, un touché de cordes léger mais une présence incroyable, il chantera aussi un morceau mais j’avoue un trou de mémoire ! Show très bluesy après Elmore James, Can't Lose What You Never Had de Muddy Waters, je vais dire une banalité mais sur ces morceaux le duo Trucks/Haynes n’a pas de concurrents ! Jimmy Hall bien sûr est revenu, et Derek est magique !.

    Susan est là pour All My Friends, puis She Caught the Katy (cover de Taj Mahal) et Revival terminent en beauté ce set époustouflant. Incroyable la set list, l’ordre des morceaux tout est chamboulé depuis hier, on a presque le sentiment de voir un autre groupe, une version différente de l’ABB moins jam band plus blues. Encore un blues, et encore Jimmy Hall pour l’entame du second show You Don’t Love Me de Willie Cobbs, puis encore un guitariste invité, Jr Mack, pour Ain't Wastin' Time No More, puis après on est sur un nuage,  avec un fabuleux Black Hearted Woman, où les guitares s’envolent, puis le retour de Susan pour Feel So Bad, sa voix est de plus en plus belle et son jeu de guitare superbe (elle a un sacré modèle à la maison !), puis la dernière partie absolument grandiose, les classiques Dreams, Les Brers In A Minor, et Why Does Love Got to Be So Sad? qui figure sur Layla de Derek & the Dominos, (rien que pour elle le voyage vaut le coup, là des larmes de bonheur montent aux yeux !) tout le monde est sur scène, un seul morceau pour le rappel Southbound, un concert plus court mais plus intense que la veille.

    Métro, hôtel, grand bonheur, quand un rêve se réalise, pendant on ne se rend pas vraiment compte, mais après….

     Pas de photos du second show...

     

  • Nouvelle Orleans Retour dans The Big Easy

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                                                      Le Mississippi vu de l'avion

    Dimanche après -midi, départ pour New-Orleans, on récupère une superbe Cadillac noire chez le loueur Alamo, qui nous amène à l’Hôtel Richelieu, à proximité du French Market donc dans le haut du quartier français. Nous posons nos bagages et  faisons une promenade dans le French Quarter.C’est peu dire que nous retrouvons avec joie The Big Easy, nous dégustons  un jambalaya chez Désiré, puis on récupère  la Cadillac, pour rejoindre le Howlin’ Wolf Club situé de l’autre côté de Canal Street.On passe devant une première fois, sans le voir, puis on entre, en réalité, la salle du concert (The Den) est au bout du bar et c’est une sorte de cave en ciment sombre.

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    Dans le FRENCH QUARTER

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    Quasiment personne, mis à part les copines des musiciens, Bennie Pete, le leader du band,  est dans la salle assis sur son fauteuil roulant et il demande aux spectateurs d’où ils viennent. Bien sûr on fait sensation, vu que, après nous, le plus éloigné est de Chicago. La carrure physique des musiciens est impressionnante et ils sont un peu serrés sur la scène minuscule. Le show démarre, comme un gros moteur diesel qui chauffe, pas d’instruments électrique, contrairement au Dirty Drozen Brass Band par exemple, mais une puissance de cuivres quasiment terrifiante, qui swingue un maximum, les thèmes joués sont ceux de l’album The Life and Times of… mais souvent étirés, modifiés au gré des envies des musiciens, dans un joyeux capharnaüm apparent, mais il ne faut pas s’y tromper la musique est très structurée, chacun jouant ses chorus dans un cadre souple non contraignant, mais dans l’esprit des compositions. Le premier show dure une heure, et je discute avec le costaud au sousaphone, qui me dit qu’il viendra à Paris en août, le second set reprend, toujours ce groove, cette énergie mais vers minuit une douce torpeur nous envahit, nous yeux se ferment, et nous décidons à regret de rentrer à l’hôtel.

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