Le Mississippi vu de l'avion
Dimanche après -midi, départ pour New-Orleans, on récupère une superbe Cadillac noire chez le loueur Alamo, qui nous amène à l’Hôtel Richelieu, à proximité du French Market donc dans le haut du quartier français. Nous posons nos bagages et faisons une promenade dans le French Quarter.C’est peu dire que nous retrouvons avec joie The Big Easy, nous dégustons un jambalaya chez Désiré, puis on récupère la Cadillac, pour rejoindre le Howlin’ Wolf Club situé de l’autre côté de Canal Street.On passe devant une première fois, sans le voir, puis on entre, en réalité, la salle du concert (The Den) est au bout du bar et c’est une sorte de cave en ciment sombre.
Dans le FRENCH QUARTER
Quasiment personne, mis à part les copines des musiciens, Bennie Pete, le leader du band, est dans la salle assis sur son fauteuil roulant et il demande aux spectateurs d’où ils viennent. Bien sûr on fait sensation, vu que, après nous, le plus éloigné est de Chicago. La carrure physique des musiciens est impressionnante et ils sont un peu serrés sur la scène minuscule. Le show démarre, comme un gros moteur diesel qui chauffe, pas d’instruments électrique, contrairement au Dirty Drozen Brass Band par exemple, mais une puissance de cuivres quasiment terrifiante, qui swingue un maximum, les thèmes joués sont ceux de l’album The Life and Times of… mais souvent étirés, modifiés au gré des envies des musiciens, dans un joyeux capharnaüm apparent, mais il ne faut pas s’y tromper la musique est très structurée, chacun jouant ses chorus dans un cadre souple non contraignant, mais dans l’esprit des compositions. Le premier show dure une heure, et je discute avec le costaud au sousaphone, qui me dit qu’il viendra à Paris en août, le second set reprend, toujours ce groove, cette énergie mais vers minuit une douce torpeur nous envahit, nous yeux se ferment, et nous décidons à regret de rentrer à l’hôtel.