La voiture, la voiture, la voiture ! ! ! ! !
Départ en taxi vers l’agence de location de voitures, une superbe Hyundaï bleu qui a 55.000kms mais en excellent état, avec embrayage automatique. Le temps de faire deux fois le tour de Santiago, de partir en sens inverse, on trouve enfin la bonne direction, la route est chaotique, mais on plonge dans la campagne cubaine, un bond de cinquante ans en arrière, des carrioles tirées par des ânes, quelques zébus faméliques, des Lada poussives, au milieu d’une végétation tropicale. C’est la partie la plus pauvre de l’île, et quand on arrive à Guantanamo, le centre-ville semble désert, des trous gigantesques dans la chaussée, et des rues défoncées, nous font passer notre envie de nous arrêter.
Une station-service nous permettra de goûter aux « spécialités », glaces (Merci M.Nestlé), chocolat, petits gâteaux, et le périple reprend en longeant la mer, puis une route de montagne, paysage vert et superbe mais c’est encore plus pauvre.
Après des heures de voyage, Baracoa, la route pour entrer en ville est un joyeux capharnaüm de vélos, charrettes, pousse-pousse, autobus, Lada défoncées, on longe le Malicon, puis on trouve notre hôtel El Castillo qui surplombe le centre-ville.
La chambre défraîchie et la réceptionniste acariâtre sont compensées par la vue superbe sur la ville et le bord de mer. Nous descendons un escalier pentu pour arriver dans le centre, une jolie rue piétonne, l’église et ses reliques, promenade sur le front de mer où se prépare une fête foraine, la ville est agréable, une impression de bout du monde, près de l’église, les jeunes se réunissent dans un bar à ciel ouvert, achètent bouteilles de rhum et jus de fruits s’installent et boivent. Même ici, on aperçoit des portables, des signes ostentatoires de la culture rap américaine, les brothers attaquent l’île, Fidel réveille-toi, Uncle Sam arrive !
Avec l’aide du Proutard, on déniche un resto sympa, mais vite envahi par des groupes. Un groupe de touristes présente toujours des caractéristiques identiques, des dizaines de photos par les participants, un meneur qui sort des blagues lourdingues qui font rire bruyamment les dames, un bon sens franchouillard et, après le premier mojito, encore plus de bruit et chacun raconte ses anecdotes. On remonte sur les hauteurs après avoir vu les préparatifs de la fête foraine.
(1) On entend cette chanson partout.