Deux jours de repos au bord de la mer….

La plage n’est peut-être pas la plus belle du monde, mais quand on est dans l’eau, on voit le sable blanc, les palmiers, la chaleur…et on se dit que c’est une certaine idée du bonheur.

Les cocktails « à volonté » ont baissé de qualité, et je suis obligé d’expliquer au barman la recette du cocktail mulata alors que c’est un cocktail imaginé à Trinidad.

                                         Avec le zoom 300 de notre chambre

A peine 100kms pour se rendre à Cienfuegos, et la route est acceptable.

Arrivée à l’hôtel  Palacio Azul, cette ancienne et superbe maison espagnole bleue, presque au bord de la mer, on peut choisir notre chambre, ce sera celle au rez-de-chaussée, avec un petit balcon.

Un excellent petit cocktail d’arrivée offert et la charmante dame nous communique l’adresse d’un paladar au bout de la pointe.

Nous y allons à pied, et c’est vrai que l’endroit est sympa, bien caché, on déjeune au bord de l’eau, c’est un peu plus cher que les autres, mais c’est excellent, avec une petite liqueur de banane en « trou normand cubain ». Nous rentrons vers l’hôtel sous une chaleur écrasante, et on se hâte de retrouver la fraîcheur climatisée de la chambre.

Direction le centre-ville, lui aussi au patrimoine de l’humanité, l’immense place avec toujours l’affiche géante des « espions » emprisonnés aux USA, le théâtre magnifique où Sarah Bernard a joué, la cathédrale fermée bien sur, puis les rues piétonnes, et les vieilles maisons….Superbe…Une pluie tropicale qui sèche vite, et on se dirige vers le Palais, Carmencita la pianiste, ne faisait pas partie des meubles, elle est remplacée par un homme plus jeune, qui joue du piano électrique, la maison est en travaux ( incroyable le nombre de sites en travaux et ce n’est pas fini), nous pouvons quand même monter au second étage pour regarder le soleil se coucher sur la baie, nous sommes seuls, alors les musiciens acceptent de ne pas jouer, et nous dégustons calmement notre pina colada devant l’astre rouge qui tombe dans la mer…..

Comme c’était bon ce midi, on y retourne ce soir à notre paladar du bout du monde.

Superbe ville, superbe hôtel…Magique Cuba

                                                   Sucrerie désaffectée

Trajet court et rapide à travers les champs de manguiers entre Cienfuegos et Santa Clara, un petit bout d’autoroute, pour arriver dans «la ville du Che».

Nous arrivons par la longue avenue où se trouve le mémorial, une haute statue du guérillero, le bras en écharpe (il était plâtré quand il a conquis la ville) qui domine une large esplanade.

Une fresque symbolise et mythifie la figure du Che.

Mais, ses portraits sont moins nombreux en 2013, peu à peu, sous l’impulsion de Raul, Cuba semble se débarrasser de cette figure tutélaire et de tous ses oripeaux, on entend de moins en moins « la chanson du Che » et bien que les tee-shirts et les portraits soient toujours présents, les cubains, surtout ceux qui sont nés après la révolution, ont une forte volonté de tirer un trait sur cette période.

Le mausolée est fermé pour la journée, aussi nous prenons le chemin de l’hôtel Los Canayes, légèrement en dehors de la ville, au milieu de la verdure où nous logeons dans une case de couleur verte.

Nous partons à la recherche du « Musée du train » là où le Che à l’aide d’un bulldozer a fait dérailler puis attaquer un convoi militaire, qui a précipité la chute et l’exil de Battista.

Et, un train, un vrai, le premier depuis notre arrivée, un train antique, tout brinquebalant, les cubains qui marchent le long des voies sont presque aussi rapides !

Visite de la ville, qui présente peu d’intérêt avec nos pesos cubains, nous achetons des pizzas et des glaces.

Nous reprenons la voiture pour continuer la visite de la ville, mais toutes les rue sont bouchées par la police, alors nous finissons l’après-midi et la soirée à l’hôtel en nous reposant et en observant les cubains autour de la piscine qui partent vers 18 heures pour laisser la place aux touristes.

                                                Notre hôtel dans la nature

Le matin nous tentons à nouveau la visite du mausolée mais …il est fermé…Ouverture à 9heures  nous dit le militaire galonné, comme je lui fais remarquer qu’il est 9h05, il me répond que l’ouverture est à 9h30.

Ce sera sans nous, nous prenons la route pour Vinales, avec un détour par la Maison d’Hemingway à San Fransisco..

Encore faut-il la trouver. La sortie n’est bien sur pas indiquée sur l’autoroute, et c’est au feeling que nous faisons demi-tour (l’avantage des autoroutes de Cuba) puis à l’aide de notre carte nous choisissons une sortie, c’est la bonne !

                    Il surveillait sa ligne en inscrivant son poids sur le mur

La visite de cette maison est un plaisir, certes, nous ne pouvons pas entrer, et nous regardons par les fenêtres, mais la demeure semble encore habitée tellement elle est bien aménagée et reconstituée.

On imagine l’écrivain sortant de sa salle de bains, un havane à la bouche et un cocktail à la main.

Promenade dans le parc, la piscine, le bateau Pilar, les tombes des chiens, au loin La Havane se profile.

Avant de repartir, on boit un excellent cocktail avec de la canne à sucre broyée sur place..

La signalisation étant toujours aléatoire, on se perd un peu avant de trouver l’autoroute pour Vinales, et on se perd beaucoup quand on le quitte, nous partons en sens inverse, et au bout de 20 kms, pas de Vinales mais de plus en plus de trous sur la route qui se transforme en chemin pierreux, nous continuons quelques centaines de mètres sans trouver d’issue, nous croisons un paysan à cheval qui ne comprend rien à nos demandes et qui nous dit que le village le plus proche se trouve d’où nous venons !

On prend la direction opposée et finalement nous parvenons à revenir à un petit village où nous demandons où nous sommes sur la carte.

En sens inverse donc ! Heureusement que la voiture a tenu le coup dans les trous sous la main experte de Catherine qui conduisait.

L’hôtel Loz Jazmines, sa vue magnifique même si, pour la première nuit, notre chambre ne donne pas sur la vallée, les urrubus qui tournoient dans le ciel….Décor splendide…

Le centre-ville de Vinales est bloqué pour cause de fête, aussi nous choisissons un paladar qui selon le Proutard propose des crevettes de rivière. C’est de l’autre côté de la ville, calme, et la cuisine excellente.

On plonge dans la fête populaire….les photos parlent d’elles-mêmes....

                                                          Le vaudou cubain

                                          Ici c'est la bière à la pression !

Nous partons pour découvrir cette merveilleuse région avec ses petits pains de sucre, cette couleur verte éclatante, les nombreux oiseaux qui chantent, on pousse jusqu’à La Palma.

Un petit cocktail dans un bar au fond d’une grotte, puis visite d’une petite plantation de tabac, avec le séchage, démonstration de confection de cigares et déjeuner sur place.

                                       C'est sérieux là, de la concentration !

Retour à l’hôtel en fin d’après-midi, cette fois notre chambre donne sur la vallée, c’est magnifique, nous regardons le soir descendre doucement dans ce décor magique et somptueux et retournons à notre paladar manger des crevettes de rivière puis profiter de la douceur de la nuit.