Après un petit déjeuner dans la chambre, départ pour Canyonlands, avec à la sortie de Moab une route sans issue mais magnifique vers Potash, comme sous l’indique une mine de potasse toujours en activité.

 Enfin de l’eau, la Colorado River. Toujours des paysages à couper le souffle, on retourne sur nos pas, mais c’est un plaisir, un arrêt à la station-service à l’entrée du parc, puis le parc. Dead Horse d’abord, puis le point de vue sur la Colorado River, nous sommes en altitude mais il fait quand même chaud quand nous faisons un pique-nique sur les aires très bien aménagées sauf que nos amis américains, laissent tourner leur voiture quand ils n’y sont pas pour la climatisation !

Nous restons une bonne partie de la journée à admirer les paysages, là encore les photos ne rendent pas compte de la beauté réelle des canyons.

On décide de pousser jusqu’à l’Etat du Colorado, pas très loin, histoire de voir si les liquor-store sont à la frontière…Mais à Bedrock, l’épicerie est fermée et le petit pont en réparation.

Le pont de Bedrock

C’est désert. Retour à Moab nous dînons dans un restaurant qui sert de l’alcool (Sur le plan de ville, il est  précisé quels établissements proposent de l’alcool et ils sont peu nombreux.

Journée fertile en évènements ! ! !

On attaque par le parc Arches juste à côté de Moab, encore une petite merveille, avec ces trous dans les rochers, et cette couleur superbe. Il fait chaud d’autant qu’il faut souvent marcher pour accéder aux arches.

On reprend la route en fin de matinée, un voyant s’allume sur le tableau de bord, indiquant que la roue arrière droite est dégonflée. Nous roulons néanmoins jusqu’à Green River, avant de vérifier la pression du pneu. On le regonfle mais le message ne s’efface pas. Arrêt dans un garage, le gars démonte la roue en un tour de main, regarde, et trouve un gros clou. La crevaison sera réparée en vingt minutes pour 14 $ ! Nous achetons de quoi piqueniquer et nous traversons une vaste étendue désertique.

 Quand nous arrêtons pour manger, sur un petit chemin, une voiture de police se gare sur l’Highway et nous surveille un moment.

Puis, plus tard, j’aperçois dans le rétro un intercepteur avec ses lumières rouge et bleue mais sans la sirène. Comme dans un vrai polar, je me gare sur le côté, le flic, assez âgé, arrive, Catherine, lui demande de parler doucement cas nous sommes étrangers, il nous demande mon permis et où nous allons. Catherine montre la carte sur ses genoux, et il me dit que je roulais à 83 miles pour 65 de limite. Mais il nous laisse repartir.

Nous arrivons à Capitol Reef, superbe parc, très peu de monde, car il est un peu en retrait, mais il est magnifique, moins impressionnant que Arches, mais avec de superbes couleurs. On y passe la fin d’après-midi avant d’aller à Torrey à la sortie du parc, le motel est un repaire de vrais cow-boys du coin, et comme toutes ces émotions m’ont creusé je commande un steack angus excellent (si vous souhaitez saignante le mot à employer est « rare » sinon cela ne marche pas).

 Par contre, le vin de Moab qui est annoncé à 14° sur la bouteille, ressemble à du jus de raisin, nous nous demandons si il est vraiment alcoolisé ! Ah ces cow-boys mormons !

 Joli coucher de soleil sur les collines de l’Utah.

Et pour finir cette journée quelques images bucoliques (enfin pas toutes !)

La route entre Capitol Reef et Bryce Canyon est magnifique, quelques vaches en liberté traversent devant nous tranquillement, on croise souvent les mêmes touristes dans les différents points de vue, et on discute un peu.

 Arrivée dans le parc, et c’est la grande claque. C’est absolument magnifique, on croit être blasé après une semaine dans ces paysages, mais pas du tout. Nous sommes en altitude, le ciel devient noir l’orage gronde, nous parviendrons à éviter les averses courtes mais violentes. Mais, avec l’eau, la pierre prend d’autres couleurs et malgré les orages (ce coup de tonnerre terrible sur la crête qui fait fuir les asiatiques !) on tarde à quitter  ce paysage merveilleux, enchanteur, ces centaines de cheminées qui s’élèvent.

Vraiment impressionnant, une pure merveille ce parc.

Nous rejoignons Planguitch, nous avons réservé dans un B&B, mais c’est une immense maison que nous habitons. Une promenade dans le centre-ville (enfin la rue principale) et miracle un liquor-store.

On se croit dans un décor de western, d’ailleurs le portrait de John Wayne trône à l’entrée du Cow Boys Steack House où les travers de porc sont énormes mais excellents.

Un sacré travers de porc !

Le temps est maussade mais s’améliore rapidement en direction du Zion Parc, le dernier en Utah que nous visiterons.

Avant une grande ferme avec toutes sortes d’animaux dont des bisons.

Beaucoup d’eau, beaucoup de monde aussi, des descentes dans les gorges somptueuses, mais la plupart des sites doivent être visités en shuttle et en plus, suite vraisemblablement à un accident la circulation est perturbées, les voitures des rangers foncent à toute allure en sens inverse. 

Direction Las Vegas, on quitte l’Utah pour traverser un désert dans l’Arizona, puis le Nevada, toujours désertique. Nous a fait un pique-nique rapide en sortant de l’Highway, pas d’ombre et plus de 40°.

Non ce n'est pas un OVNI

On observe des nuages bizarres et Vegas se profile dans la brume de chaleur. Nous coupons le GPS et arrivons par la ville, au Nuggets Hotel dans downtown. Gigantesque bien sur comme un aérogare. La chambre est sympa, le parking gratuit, nous descendons pour une promenade dans la chaleur accablante de la fin d’après-midi. Personne dans les rues sauf si climatisation (ici on climatise les rues !). Des casinos, encore toujours, des attractions, contraste entre la nature des parcs et la civilisation galopante.

Mais downtown est minuscule comparé au Strip ! On y arrive quand il fait encore jour, on cherche longtemps une place dans le parking gratuit du Ceasar Palace (six étages en hauteur) et on entre dans cet immense complexe. Une immense galerie marchande très kitsch, bordée de boutiques de grand luxe, un faux ciel qui donne l’impression d'être dehors alors que la climatisation fonctionne, le casino est démentiel, on cherche le restaurant de Guy Savoy, puis on prend un bain de chaleur pour traverser le Strip et rejoindre le Bellagio. On ne joue pas (enfin 1$°) mais on se prend un cocktail et un excellent tacos au homard, avant de sortir. La nuit est tombée, la chaleur toujours écrasante, direction Paris. Tour Eiffel, gare d’Orsay, entraîneuses, bistrot, c’est factice et pourtant…assez ressemblant.

Dans la galerie marchande du Ceasar Palace

Le Bellagio extérieur et intérieur

Paris à Las Vegas

 On retrouve la voiture, embouteillages monstres, (il est minuit) retour à notre hôtel….

Nous quittons, sans trop de regret Las Vegas, et reprenons la route pour un des sommets du voyage. Death Valley. Dernier arrêt dans le Nevada à Pahrump pour déjeuner et bien sur ce trou perdu dans le désert possède deux casinos.

 Il fait de plus en chaud (on atteindra 50° dans la journée), le paysage devient de plus désertique, les voitures de plus en plus rare, c’est Death Valley. Bien sûr, on a vu des films, des photos, mais c’est quand même la grande claque.

Nous quittons la route principale pour un petit circuit sur une route de cailloux, le chemin qu’empruntait les vingt mules qui tiraient les chariots, puis Dante’s View et le célèbre Zabriskie Point, rendu célèbre par le film éponyme d’Antonioni, et le simple effort de grimper au point de vue, nous fait transpirer. Mais c’est saisissant de beauté.

Zabriskie Point

Nous arrivons à l’hôtel situé dans le parc, la piscine nous tend les bras, nous avons très chaud, mais après une courte pause, nous reprenons la voiture pour Badwater en dessous du niveau de la mer avec un étang d’eau salé.

Nous sommes en dessous du niveau de la mer !

 Puis Devil Golf Course et ses aiguilles de sel cristallisées.

 Le soleil décline tout doucement, le moment idéal pour prendre la direction d’Artist Palette et ses rochers de toutes les couleurs. Quasiment personne, le silence, le désert, la beauté à l’état pur.

 Fabuleux, nous rentrons à Furnace Creek, dînons au restaurant du ranch ; un orage sans pluie n’a pas rafraîchit la température, il fait quasiment 40° à 23 heures.

Dans un voyage, certains lieux laissent une trace profonde dans l’esprit du voyageur. C’est le cas de Death Valley.