On reprend la 61 pour la Louisiane, direction LAFAYETTE et le pays cajun, que nous avons "frôlé" simplement depuis le début de notre voyage. Pour la première fois, nous allons dormir dans un B&B, au Bois des Chênes, où nos hôtes parlent en peu français. La chambre est sympa, mais un peu sombre.
Le centre ville est fermé pour cause de Festival International de la Louisiane, où nous irons ce soir. Nous avions prévu de visiter Saint-Martinviville et Abbeville et de passer à New Iberia dans deux jours. Mais pour cause de travaux, nous ratons la route et on se retrouve...à New Iberia. Je vous le fais à la Robicheaux. Le soleil est déjà haut dans le ciel quand nous garons notre voiture de location sur le parking du centre ville, à proximité du pont qui enjambe le Bayou Teche. L'air est chaud et la ville assoupie dans la douceur lourde de cette journée de printemps, même la mousse espagnole accrochée aux grandes arbres verts semble coulée dans cette torpeur. L'église est ouverte et une visite rapide suffit pour nous apercevoir qu'elle n'a rien d'extraordinaire. La chaleur du Sud nous tombe sur les épaules, alors on décide de nous replier dans un bar frais pour nous protéger des morsures du soleil de Louisiane. Mais New Iberia vit au ralenti, et c'est avec difficultés que nous trouvons un estaminet ouvert. Le Napoléon,dans la rue principale, ne paie pas de mine avec sa façade étriquée, et il faut vraiment pousser la porte pour être certain qu'il est ouvert, tant l'intérieur est sombre. Trois écrans géants muets, diffusent des programmes de sport différents, un couple lie conversation avec un habitué, tatoué des pieds à la tête, et revêtu de l'uniforme des hommes du Sud:casquette, tee-shirt de couleur vive, short descendant aux genoux et sandales. La serveuse ne comprend pas notre accent, aussi nous commandons une margarita. Pas de têtes d'huile ou de malfrats à l'horizon, alors on déguste à petite dose notre boisson avant de retrouver le bitume chaud comme un jambalaya qui aurait mijoté toute la nuit. On regagne notre véhicule, et après avoir enclenché le CD de Little Freddie King, et nous prenons la petite route pour Saint Martinville.
Si, si je suis content, mais pas photogénique !
Le chêne d'Evangeline n'est pas le plus beau, mais il est le plus célèbre de la région, et le coin au bord du bayou est calme, frais et reposant. Dans le mini centre ville, nous apercevons une réception pour un mariage, les dames noires sont endimanchés, leurs hommes garent leur pick-up, et tous se retrouvent pour le cocktail dans une maison ancienne. On musarde un peu, mais il fait très chaud, et nous prenons la route de Lafayette via Breaux Bridges.
Elle est jolie ma petite française non?
Rapide passage dans la chambre et nous nous dirigeons vers le centre ville pour le festival. Depuis plusieurs jours, le coeur de la ville est livré aux festivaliers, et cette manifestation attire un monde fou, pas vraiment pour les spectacles de musique nombreux et variés mais plus pour se retrouver, manger et boire. Les stands vendent des tas de choses, mais on a du mal à apprécier debout des écrevisses boiled ou des ailes de poulet ou un jambalaya ! On se promène sur le site, et le spectacle est dans la rue. Les Américains ont tous un verre ou une bouteille à la mailn et dans l'autre ils tiennent un hamburger, un sandwich, ou tout autre denrés mangeable. On achète d'excellents petits pâtés à la viande épicée, puis on cherche un endroit pour s'assoir et boire un verre, sur Jefferson Street, on déniche une table au bar du Tsunami, pour déguster un cocktail (nous avons renoncé au vin et la bière).