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  • JE VOUS PARLE UN PEU DE CUBA (1)

     

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    Retour à Cuba, cette île qui inconsciemment  reste dans la tête, mettant le voyageur devant une certitude absolue et évidente: y revenir.

    Long séjour, presque trois semaines, et visite de l’île en la traversant dans sa longueur (1200kms) de Baracoa à Vinales.

    Cubana Airlines, n’est pas la meilleure compagnie pour s’envoler vers l’île, retard au départ d’Orly, pas de films ou de divertissement dans l’avion, dix heures interminables avec des hôtesses acariâtres…

    Santiago, enfin, petit aéroport, passage rapide à la police des frontières, mais nous attendons plusieurs minutes d’autres touristes bloqués à la douane, avant de se diriger vers l’hôtel en taxi collectif.

    Il est 22 heures et il fait cette chaleur tropicale habituelle, qui nous remet en forme surtout si on se souvient qu’à Paris c’est encore l’hiver.

    L’hôtel San Basilio est dans le centre historique, nous posons nos valises, enfilons des vêtements plus légers, et, avec « l’aide » du porteur de l’hôtel, nous prenons notre premier repas cubain dans un paladar en étage.

    Premier mojito/daïquiri, crevettes et langouste un peu caoutchouteuse, la nuit est noire, retour par la Place de la cathédrale et dodo.

     

    (1)En hommage au livre de Jesus Diaz « Parle- moi un peu de Cuba »

  • Il pleut sur Santiago (1)

     

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    Notre premier matin, après un petit-déjeuner « cubain » promenade dans la ville. Place de la Cathédrale, les sollicitations des cubains nous assaillent, la méthode est classique, tout commence par "Where do you do come from ?" et suivant la langue de la réponse on nous propose, des cigares, des adresses de restaurant, un taxi , de visiter la ville etc, etc…Une fille, qui se dit étudiante en français, nous suit en commentant ce que nous regardons, et elle tire la tronche quand on lui demande de nous laisser seuls.

    La cathédrale est fermée (et en travaux), on aperçoit les premiers transports avec les gens entassés dans des camions surchauffés, on descend à pied vers le port, par les petites rues et en s’éloignant de la zone touristique on plonge dans le vrai Santiago. La deuxième ville du pays est pauvre, les habitations sont fatiguées, les camions de transports vieux, surchargés, la pollution est terrible, nous avons déjeuné dans un petit resto du centre- ville, où des nuages de fumée noire entraient par la porte et les fenêtres, sous les yeux fatalistes des cubains, dans une puanteur insoutenable. C’est ici, aussi que nous rencontrons beaucoup de "jineteras," des jeunes et souvent jolies filles, qui « accompagnent » des touristes d’âge mur ou encore des «guides » improvisés, qui se font payer à manger et à boire en échange de leurs services.

    Mais Santiago possède un charme fou, une langueur bruyante et enfumée, et le centre historique fourmille de jolies maisons.

     

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    Et puis dans l’après-midi, un orage, et une pluie tropicale, je soupçonne Catherine d’être une Rain woman, on se réfugie sous un parasol, devant un cocktail sur la place, où nous repoussons encore les demandes des cubains qui carrément viennent s’installer à notre table.

    Le soleil revient vite, on décide de repérer l’endroit où la voiture sera à disposition demain matin, à l’Hôtel Mélios, on croit que c’est proche, pas du tout, il est loin, très loin, et surtout nous marchons sur une grande avenue particulièrement polluée. Nous y arrivons enfin, petit cocktail à l’hôtel pour récupérer, puis on dîne dans le restaurant, retour en taxi dans le centre historique, nous prenons des places pour le concert à la Casa de la Musica, mais il débute à dix heures, alors on se replie avant pour un repos réparateur.

     

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    (1)   En hommage au livre de Sergio Ramirez sur un autre Santiago

  • Guantanamera

     

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                                          La voiture, la voiture, la voiture ! ! ! ! !

    Départ en taxi vers l’agence de location de voitures, une superbe Hyundaï bleu qui a 55.000kms mais en excellent état, avec embrayage automatique. Le temps de faire deux fois le tour de Santiago, de partir en sens inverse, on trouve enfin la bonne direction, la route est chaotique, mais on plonge dans la campagne cubaine, un bond de cinquante ans en arrière, des carrioles tirées par des ânes, quelques zébus faméliques, des Lada poussives, au milieu d’une végétation tropicale. C’est la partie la plus pauvre de l’île, et quand on arrive à Guantanamo, le centre-ville semble désert, des trous gigantesques dans la chaussée, et des rues défoncées, nous font passer notre envie de nous arrêter.

     

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    Une station-service nous permettra de goûter aux « spécialités », glaces (Merci M.Nestlé), chocolat, petits gâteaux, et le périple reprend en longeant la mer, puis une route de montagne, paysage vert et superbe mais c’est encore plus pauvre.

    Après des heures de voyage, Baracoa, la route pour entrer en ville est un joyeux capharnaüm de vélos, charrettes, pousse-pousse, autobus, Lada défoncées, on longe le Malicon, puis on trouve notre hôtel El Castillo qui surplombe le centre-ville.

    La chambre défraîchie et la réceptionniste acariâtre sont compensées par la vue superbe sur la ville et le bord de mer. Nous descendons un escalier pentu pour arriver dans le centre, une jolie rue piétonne, l’église et ses reliques, promenade sur le front de mer où se prépare une fête foraine, la ville est agréable, une impression de bout du monde, près de l’église, les jeunes se réunissent dans un bar à ciel ouvert, achètent bouteilles de rhum et jus de fruits s’installent et boivent. Même ici, on aperçoit des portables, des signes ostentatoires de la culture rap américaine, les brothers attaquent l’île, Fidel réveille-toi, Uncle Sam arrive !

     

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    Avec l’aide du Proutard, on déniche un resto sympa, mais vite envahi par des groupes. Un groupe de touristes présente toujours des caractéristiques identiques, des dizaines de photos par les participants, un meneur qui sort des blagues lourdingues qui font rire bruyamment les dames, un bon sens franchouillard et, après le premier mojito, encore plus de bruit et chacun raconte ses anecdotes. On remonte sur les hauteurs après avoir vu les préparatifs de la fête foraine.

     

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    (1) On entend cette chanson partout.

  • Jusqu'au bout du monde (1)

     

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    Un grain tropical se prépare

     

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                                                    Baracoa vu de notre hôtel perché

    Nous partons à la découverte du bout de l’île, dans un paysage superbe, avec les bananiers, le cacao, les palmiers, la route est quasi déserte et nous pouvons prendre le temps de musarder. Une halte à Jamlat, son marché local, la viande sur les étals, les paysans qui viennent à pied, nous sommes incongrus dans cet univers avec notre appareil photo.

     

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    Nouvel arrêt pour aller découvrir le bord de mer, mais un cubain surgit de nulle part nous suit obstinément pour nous proposer ses services. Nous photographions les haies de cactus et arrivons à la fin de la route, ensuite, ce sont des virages en épingles à cheveux inversés, et le mauvais état de la chaussée qui nous oblige à revenir sur nos pas. Nouvel arrêt à Jamal, un restaurant est fermé mais le gars nous emmène chez l’habitant, dans une maison où il nous est servi un ragoût de mouton avec du riz et des haricots rouges. Nous déjeunons dans la cuisine familiale, la télé marche dans l’entrée et nous sommes au cœur d’une vraie maison cubaine.

     

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    Retour à Baracoa, une autre tentative pour explorer les alentours tourne court en raison du mauvais état de la route, on se console devant une pina colada, pendant que les cubains regardent Barcelone-PSG  à la télé. Impression bizarre, il semble faire froid en Catalogne, alors que nous allons faire une sieste en regardant vaguement Paris se faire battre avec les honneurs dans la torpeur de la chambre.

    En fin d’après-midi, promenade le long du Malicon jusqu’à la statue de Christophe Colomb, puis dans le soir qui descend, plongée dans les rues au milieu de la population. Nous dînons dans un resto des rues piétonnes, jolie musique et les autres convives sont cubains;    

     

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         Jolie photo de Catherine, la jeune fille apprend le violon dans une maison décrépie.

    C’est ainsi que ce termine, notre escapade dans ce bout de l’île, plus sauvage et naturel et   moins connu.

     

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    (1)   En hommage au film de Wim Wenders, qui a magnifiquement filmé Cuba dans Buena Vista Social Club.

     

  • Retour à Santiago

     

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    La route en sens inverse pour revenir à Santiago, en chemin  nous achetons une pizza cubaine payable en pesos, avec mes 3Cuc je suis le roi du pétrole quand il me rend la monnaie.

    Le soleil tape très dur quand nous visitons la Place de la Révolution en pleine rénovation, ensuite nous nous dirigeons vers le site magnifique où un fort espagnol domine la mer d’un bleu de carte postale. Des voix s’élèvent dans la chapelle, quatre jeunes filles chantent « a capella » ce qui donne une majesté à ce lieu.

     

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                                                     Toujours aussi bondé !

     

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    Petite pose cocktail devant la mer, et retour dans Santiago, pour visiter le cimetière où, outre Compay Segundo l’enfant du pays, on trouve le mausolée José Marti, les tombes des révolutionnaires et celle, en forme de pyramide, de la famille Baccardi. Presque une heure avant la fermeture, les gardes nous poussent gentiment vers la sortie. Le cimetière est en travaux mais il reste agréable à visiter.

     

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    Retour à notre hôtel du premier jour, et aussi au paladar du premier soir pour apprécier notre dernière soirée à Santiago, avec langouste (trop grosse) et pina colada, puis promenade dans le centre historique que nous fuyons devant un énorme camion qui pollue toute la ville dégageant un immense nuage de fumée noire pour démoustiquer.