On retourne à Jackson visiter le superbe Musée des Droits Civiques, qui était fermé en début de semaine. L’histoire des Droits Civiques et celle du blues se croisent souvent, l’une étant la résultante de l’autre.
Puis après un arrêt à Flora, où nous découvrons un vrai boucher, direction Bentonia.
Notre voyage a été construit à partir du festival de Bentonia, mais çà part mal. Le temps de saluer Jimmy Duck Holmes, de lui remettre un tee-shirt de la Maison du Blues, et de papoter avec tout le monde, un orage terrible s’abat, l’eau déborde de partout, les barbecues sont noyés, une heure de déluge, puis le soleil revient, miraculeusement tout sèche à une vitesse record.
Jimmy, tranquille, installe son merchandising, puis Cedric Burnside arrive. Il est toujours souriant, on lui donne aussi un tee shirt de la Maison du Blues et la soirée au Blues Front Cafe démarre.
Les musiciens se succèdent puis Cédric et son guitariste Trenton Ayers lancent leur show et on se dit qu’on n’a pas fait le voyage pour rien ! Un public en transe, mais qui écoute (rare aux USA) une énergie qui emporte tout, un blues qui renvoie aux origines. Cedric qui chante et joue de la batterie en même temps, le temps est suspendu. J’ai presque envie de pleurer, nous sommes au Blue Front Cafe, Cedric joue, Jimmy regarde et marque le rythme. Je ne donnerais pas ma place contre un concert des Stones ou du Boss. C’est simple, authentique, magique. Sur la 49 qui nous ramène à Yazoo, la nuit chaude nous enveloppe…Le bon côté de l’Amérique, Mississippi for ever ! !