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VOYAGE VOYAGE - Page 8

  • Jour 2 FRENCH QUARTER FESTIVAL

    On se réveille assez tôt pour cause de décalage horaire, breakfeast un peu bizarre avec des beignets à la saucisse, petite promenade dans le French Quarter. C’est l’heure des livraisons, du ramassage des poubelles, du nettoyage des rues…Les odeurs se mélangent, le goût indéfinissable et inimitable de NOLA. On retrouve les magasins, les rues que nous avons déjà souvent parcourus, pourtant c’est un bonheur de retrouver cette ville, plus qu’attachante, incroyable, débordante d’énergie, de bonne humeur….On récupère nos pass sur Toulouse Street, on mange quelques chips avec un verre de bourbon, et direction le Waterfront pour le premier concert du French Quarter Festival.

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    Choix cornélien, comme toujours, vu le nombre de scènes et de groupes, mais c’est avec Chah Wah que le festival démarre pour nous. Même si l’un des chanteurs semble un peu à l’ouest, le show est de bonne qualité avec des morceaux de l’album Spy Boy, une reprise de Bob Marley, "Fire On the Bayou", le tout boosté par une section de cuivres puissante et un guitariste inspiré.

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    On enchaîne avec Galactic, qui a définitivement récupéré le cuivre du Treme Brass Band (celui qui tient une note longtemps, longtemps, longtemps….) et puis Stanton Moore aux drums et Ben Ellman au sax plus Erica Falls qui vient mettre le feu sur scène c’est du lourd. Oubliez leur dernier album studio Already un peu loupé, c’est sur scène qu’il faut voir ce genre de groupe !

     

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    Juste le temps de filer pour le show de Jon Cleary qui se produit sur une scène en pleine rue au croisement de Decatur et New Peters Street. Pas vraiment des conditions idéales pour écouter et voir, mais Jon sait s’adapter et il nous gratifie de plusieurs morceaux à la guitare, avant de reprendre son piano.

    On dîne d’un jambalaya dans un petit restaurant qui a la même fontaine extérieure que celle de Pat O’Brien puis on zappe le concert de Marc Stone au D.B.A. qui doit commencer à 22heures, sauf que c’est Jon Cleary qui joue avant lui normalement à 19h….mais à 19h15 il est encore sur la scène et n’a pas encore terminé son show !

  • Jour 3 FRENCH QUARTER FESTIVAL

    Après un breakfeast (sans saucisse), pèlerinage à Louisiana Music Factory, en prenant le tramway du Waterfront. Ecoute, achats de quelques CD, puis retour à l’hôtel où nous achetons une pizza et une salade que nous mangeons dans le jardin de l'hôtel.

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    C’est l’heure du show de ce vieux roublard de Little Freddie King, toujours fringuant, même s’il bouge un peu moins, sapé comme un prince, le même petit squelette sur le pied du micro. Du blues bien trempé avec le renfort de deux Indians en costume bleu.

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    On fait une apparition rapide au cocktail des médias dans un grand hôtel avant de repartir vers Frenchmen Street pour le concert de Papa Mali. Il a coupé ses dreadlocks et propose une musique qui puise ses sonorités chez les Doors ou bien sûr le Grateful Dead avec de très belles sonorités. C’est cool, le public écoute en dévorant des écrevisses, atmosphère bon enfant comme toujours ici. Nous avions prévu de retourner sur le Waterfront pour John Papa Gros puis de revenir pour Dana Abbott au Cafe Negril. Mais il fait lourd et il faut ménager la cheville de Catherine, aussi on zappe Papa et on reste sur place.

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    On dîne vite fait dans un nouveau restaurant libanais sur Frenchmen avant d’écouter la demoiselle. Enfin écouter est un grand mot, tant le public est bruyant. Pourtant le groupe joue fort mais le bruit de fond est constant. Elle a du mérite Dana de se produire dans ces conditions, avec un cachet « au chapeau". Elle mélange ses morceaux avec quelques cover dont un « Walk On the Wild Side » assez improbable. Le show et la musicienne sont bons mais quel boucan !

    Et on reprend le tram pour rentrer.

  • Jour 4 FRENCH QUARTER FESTIVAL

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     La grosse journée. Finalement juste à côté de l’hôtel un café propose des croissants sympas, et à 12h35 on est en place pour le concert de Louisiana’s Leroux que nous n’avions jamais vu en live. Un show assez rock pas vraiment original mais qui se laisse écouter.

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    Puis la famille Neville prend possession de la scène, Cyril aux commandes, Daryl Johnson en invité à la basse, la petite fille donne un coup de main à la batterie. Comme souvent dans son fief, Cyril propose un funk assez torride, renforcé par des invités dont des Indians, c’est solide, costaud et notre homme a toujours un tonus d’enfer.

    Grosse déception ensuite, nous changeons de scène pour le show de Rory Danger & the Danger, Danger mais le nom d’un autre groupe est affiché. On apprend que Spencer Bohren a été obligé d’annuler le concert de nombreux musiciens étant malades.

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    Pour se consoler on mange une glace avant de traverser de nouveau le festival pour Big Chief Monk Boudreaux and the Golden Eagles. Le Big Chief n’a pas sorti sa belle et grande coiffe mais seulement un petit chapeau. Le concert est agréable mais on sent que le Chief fatigue et arrivé aux 2/3 du concert il semble un peu éprouvé, heureusement que le groupe derrière lui assure.

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    Encore un dilemme…Choisir entre Walter Wolfman Washington et New Orleans Suspects qui se produisent à la même heure. On commence avec WWW qui, après un long instrumental en ouverture et Tom Fitzpatrick au saxo, déroule les morceaux de son excellent dernier album My Future Is My Past. Toutefois les chansons sont plus destinées à être entendues dans un cadre plus intimiste que dans un festival en plein air, aussi à mi-concert on se dirige vers le show des New Orleans Suspects.

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    Autre ambiance, ici çà groove méchant, avec Jake Eckert à la guitare, Jeff Watkins qui plonge plusieurs fois dans le public avec son sax  alors que derrière “Mean” Willie Green et Eric Vogel, soutiennent un tempo d’enfer. C’est le dernier show de la journée pourtant le public est resté nombreux et fait un triomphe aux musiciens. Encore à groupe qui prend vraiment toute sa dimension en live ! ! !

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    On dîne dans un restaurant proche de l’hôtel avant de dormir ivre de musique.

  • Jour 5 FRENCH QUARTER FESTIVAL

    On démarre sur les chapeaux de roues avec le concert de Charlie Wooton’s Zydefunk à 11 heures quand les sirènes du Steamboat Natchez s’arrêtent. Ce sont elles qui lancent la journée musicale. Le bassiste, depuis son départ de Royal Southern Brotherhood, a monté un projet mélangeant, comme son nom l’indique le zydeco et le funk. Arsene Delay est au chant, à la guitare et au washboard, John Babich aux claviers et à l’accordéon, les autres musiciens étant les accompagnateurs habituels de Charlie.

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    La musique est assez éloignée de celle de RSB mis à part « Fired Up It » du premier album qui termine le concert. Ce mélange de funk et de zydeco est assez original même si le groupe semble plus à l’aise dans le zydeco. En tout cas, ils prennent du plaisir sur scène et nous aussi.

    On fait un break pour faire une promenade jusqu’à Congo Square, après avoir déjeuné au Napoleon House, cette maison qui devait accueillir Napoléon après son évasion de Sainte Helene ! On rentre en tram, le temps devient plus frais et le vent souffle sur le Mississippi.

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    Encore un dilemme choisir entre Honey Island Swamp Band et Bo Dollis Jr & the Wild Magnolias. On choisit les Indians qui se produisent moins souvent. Et c’est toujours la folie quand le groupe arrive sur scène.

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    Quatre Indian en costumes, Bo Dollis en blanc, plus les musiciens. Un spectacle total, mené à un train d’enfer. Ils sautent partout, grimpent aux arbres, descendent dans le public, mais jamais au détriment de la musique. La fillette de Bo monte aussi sur scène sous la surveillance de sa grand-mère en grand costume jaune. Voir ce groupe est toujours une fantastique expérience, un grand moment de pur bonheur, une folie musicale absolue, avec les danses coutumières et les hymnes des Indians. On ne pouvait rêver mieux pour terminer le festival.

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    Du coup on reprend le tram pour aller fêter cela au bar du Roosevelt Hotel qui sert les meilleurs sazerac de la ville. Puis on dîne rapidement dans le » restaurant à la fontaine ».

  • Jour 6 NATCHEZ

     

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    Nous quittons New-Orleans toujours avec regret mais au fond de notre cœur nous savons que ce n’est qu’un au-revoir. Nous allons saluer la fresque consacrée à Dr John sur une maison située au carrefour de Toledano/Baronne, avant de faire un détour pour visiter le village natal de Buddy Guy et son marqueur du Mississippi Blues Trail posé l’année dernière.

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    Lettsworth est un village au bord du Mississippi, mais les levées nous en cachent la vue. C’est conforme au récit qu’en a fait Buddy à Bertrand Tavernier, dans les bonus du film Dans la Brume Electrique.

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    On se dirige vers Natchez en traversant une partie de la Louisiane que nous ne connaissions pas avec de nombreux barrages qui retiennent les eaux du fleuve dont le niveau est très haut et qui sort souvent de son lit. Sur la route, un petit alligator est mort, il semble avoir déserté son bayou. Nous arrivons à Natchez par le grand pont et allons à notre B&B . Nous connaissons l’endroit, aussi nous garons le véhicule et arrivons par l’arrière de la maison pour nous retrouver face à une dizaine de personnes surprises de nous voir. En réalité nous apprenons que Neil Varnell le propriétaire est décédé, et que sa famille est réunie dans sa maison pour un hommage. Ils nous proposent de nous trouver un autre B & B mais comme nous connaissons bien la ville nous allons à The Castle at Dunleith….qui est fermé pour cause de travaux.

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    Finalement nous allons au Natchez Grand Hotel où nous choisissons une chambre avec vue sur le Mississippi. Et on rebranche nos portables pour voir les nombreux messages nous informant de l’incendie de Notre Dame. Les TV US sont en direct, tout le monde en parle, d’ailleurs au B&B un homme nous a montré une photo sur son portable mais je n’étais pas sur d’avoir compris que c’était Notre Dame qui brûlait.

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    Il est temps de se diriger vers Under the Hill, LE bar de Natchez avec comme toujours un coucher de soleil splendide sur le fleuve et des discussions avec les autres consommateurs.

    On dîne vite au Magnolia Grill juste avant sa fermeture