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Jour 15 JAZZ FEST

Pas trop le temps de respirer, juste prendre un breakfeast copieux qui nous permettra de tenir jusqu’au soir et direction la Jazz Fest.

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On arrive pour la dernière partie du concert de Marc Broussard à l’Acura Stage. Surprise, nous l’avions vu à Paris seul avec sa guitare acoustique, ici il est à la tête d’une formation funk qui envoie un sacré groove. Une excellente surprise !

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Et maintenant cruel dilemme. En même temps se produisent Dirty Dozen Brass Band, Jon Cleary et Kenny Neal. On choisit ce dernier pour des raisons de facilités, vu que les deux prochains concerts que nous voulons écouter, se déroulent au même endroit et aussi parce que c’est le seul que nous n’avons jamais vu en live. Pas inoubliable d’ailleurs, beaucoup d’invités mais un blues un peu mou, sans vraiment de relief particulier.

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Johnny Sansone et son harmonica

Arrive Cyril Neville avec Swampfunk, son nouveau groupe, qui semble donc signer la fin de Royal Southern Brotherhood. Le groupe joue les chansons du répertoire de Cyril « Magic Honey » « Mellow Saxophone » plus quelques classiques «  Tipitinas », « Big Chief Jolly ».

Nous sommes perturbés par le passage incessant de spectateurs qui se plantent devant nous, alors Catherine se lève et fait la police afin de dégager le passage. Le show est bon même si bien sûr, on préfère Cyril avec RSB ou les Meters, mais n’anticipons pas. Quelques invités dont Chris Mule et Johnny Sansone donnent un coup de main sur certains morceaux.

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Et pour conclure cette seconde journée Honey Island Swamp Band. Ce groupe quasiment inconnu en Europe est extraordinaire. Composé de  Aaron Wilkinson (mandolin, guitar, harmonica, vocals ) Chris Mulé (guitar, vocals), Sam Price (bass, vocals), Garland Paul (drums, vocals)  et Trevor Brooks (keyboards) le groupe est accompagné sur scène par une section de cuivres et un percussionniste. La prestation est d’un très haut niveau, les deux guitaristes se complètent admirablement, le bassiste envoie un groove d’enfer et saute comme un cabri. Un show qui intègre nombre de titres du dernier CD Demolition Day. Ce groupe mérite une reconnaissance hors des murs de NOLA tant sa musique, que l’on peut associer à celle de Little Feat par sa diversité et sa musicalité, est d’un très haut niveau.

Fin de la Jazz Fest mais la journée est loin d’être achevée. Retour à l’hôtel, un jambalaya chez Désiré (ah les habitudes) et direction l’Orpheum Theater assez proche de notre hôtel. Le concert des Meters doit débuter à 21 heures, mais dix minutes avant, le théâtre est quasiment désert. Nous allons alors goûter le sazerac du Roosevelt Hotel juste en face qui a la réputation (non usurpée) d’être le meilleur de la ville. Quand nous rentrons dans le théâtre, la première partie a débuté, un duo batterie/claviers qui produit un bruit d’enfer. Pour la protection de nos oreilles nous attendons la fin pour pénétrer dans la (superbe) salle. Et les Meters, groupe mythique, une des âmes de la ville, sont là devant nous Art Neville (clavier, chant), George Porter, Jr.(basse, chant), Zigaboo Modeliste (batterie) , Léo Nocentelli (guitare). Soyons honnêtes, quelquefois cela flotte un peu surtout du côté d’Art Neville (qui semble avoir d’énormes difficultés à se déplacer) heureusement doublé par un clavier et de Léo Nocentelli qui semble paumer et qui demande souvent à George Porter de l’aider. C’est justement Zigaboo Modeliste et George Porter Jr qui tiennent la baraque et qui sont à la manœuvre. Pourtant le groupe tourne bien et les versions de "Fire on the Bayou" "They All Ask'd for You , "People Say" ou celle de « Get Back » font chavirer le public. Et puis arrive Cyril Neville qui attaque très fort avec une puissante version du « Come Together » des Beatles. Changement de registre et de dimension, il met carrément le feu, incendie qui ne se démentira pas pendant les quatre morceaux qu’il chante. Le show a duré deux heures entre nostalgie et funk, et c’est un bonheur de voir encore cette formation sur scène

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