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Sur la piste des Indians

Traverser le French Quarter en milieu d’une matinée de printemps ensoleillée est vraiment agréable. C’est l’heure du nettoyage à grande eau des trottoirs, les odeurs de beignets, de cuisine, de pétrole se mélangent, le soleil matinal donne une couleur superbe aux maisons, le quartier renaît chaque jour, oubliant et effaçant les excès de la nuit. Les habitants nous saluent, le perroquet apprivoisé est toujours derrière sa porte mais aujourd’hui il ne jacasse pas, les voitures roulent au ralenti, quasiment silencieuses pour ne pas troubler la quiétude du moment…

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Le perroquet derrière la porte

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On a repéré la dame qui fait des pouët-pouët !

Trêve de littérature, le concert de John Mooney démarre à onze heures, et il attend tranquillement sur scène que le Natchez termine son solo de sirène habituel.

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John Mooney est un excellent guitariste, qui, en trio, nous propose LE blues de la ville, devant une assistance encore dispersée mais attentive. Des chorus jamais ennuyeux, une mise en place parfaite, nous sommes heureux d’avoir découvert (enfin) en live ce talentueux musicien.

Un petit trou dans les festivités musicales nous permet de visiter le Holt Cimetery, le cimetière des pauvres au bout du quartier de Trémé.

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C'est le cimetière des indigents !

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Les tombes sont souvent recouvertes d’herbes, seule la mousse espagnole omniprésente semble pleurer les disparus oubliés. Comme un présage, juste avant, sur la route nous sommes bloqués par un…enterrement dans Trémé.

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Avec la Second Line, le cercueil tiré par un cheval, les costumes noir et jaune, les ombrelles qui dansent, le gars en vélo qui trimballe des boissons fraîches, le motard qui bloque la rue et discute le coup avec les passants….Ceux qui connaissent la fameuse série TV Trémé ont une idée de l'ambiance.

Mais c’est samedi à la Nouvelle-Orleans, et le festival bat son plein, d’où embouteillages et surtout parkings bondés. Depuis notre mésaventure du premier jour, nous garons la voiture dans un parking payant, mais quand nous y retournons….COMPLET. On tourne dans les embouteillages et finalement on revient à notre parking habituel en attendant tout simplement qu’une place se libère….enfin. Aussi nous n’avons plus le temps de visiter le Backstreet Cultural Museum sinon on va louper l’ami Little Freddie King.

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Freddie prend la pose

Toujours avec son air roublard, toujours superbement sapé, avec son petit sourire narquois, et malgré qu’il avance en âge (76 ans) il nous gratifie de son jeu de jambes et de ses poses. En seconde partie du show il reçoit le renfort d’Indians aux chœurs et tambourins.

Et il accroche toujours son squelette porte-bonheur à son pied de micro.

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Le public est nombreux et du fait de la configuration du backstage nous pouvons discuter. De fil en aiguille, quelqu’un me demande de prendre des photos du petit King car nous sommes idéalement placé (même si, sur la Scène Abita Stage, un espace est réservé au VIP devant la scène ce qui complique les photos). On rencontre des français (beaucoup moins nombreux que pendant le carnaval ou la Jazz Fest) pendant que Little Freedie nous déverse son blues racé, et tombe la veste pour en terminer.

Nouveau changement de scène pour un grand moment avec le show de Big Chief Bo Dollis Junior & The Wild Magnolias.

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Plumes, plumes, plumes

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Le groupe joue deux morceaux d’introduction puis arrive, 1,2,3,4,5,6,7,8…Indians en grand costume, avec Bo qui est tout en blanc, et qui va se révéler être un super showman. Ambiance de folie, les Indians descendent dans la fosse, nous sommes  entourés de plumes, de danseurs, de costumes, on ne sait plus où regarder tant le spectacle est total, fascinant, envoûtant, quasi hypnotique. On peut photographier uniquement les trois premiers morceaux et tout le monde s’en donne à coeur joie dans un chatoiement de couleurs et de sons.

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Le Big Chief BO DOLLIS

Peu à peu les Indians se libèrent de leurs lourds costumes, mais la musique ne perd rien en intensité. Avec les musiciens c’est plus de vingt personnes qui sont sur scène pour un spectacle total, le niveau musical est à la hauteur de la performance visuelle.

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Bo Dollis, en vrai chef paie de sa personne, escalade les protections, fait chanter le public qui commence à se lever (miracle !). Un show époustouflant, magique superbe, un très grand moment.

Du coup on se souvient que nous avons « oublié » de déjeuner ce midi. Nous étions passé chez Ernie K Doe Mother In Law ce midi mais ce bar/restaurant de Trémé très prisé de Kermit Ruffins ne fait que ponctuellement de la restauration. Aussi avec les problèmes de parking on a carrément sauté le repas.

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Et le barbecue !

 

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