Dernier jour déjà avant le départ demain en fin de matinée. On prend le breakfeast en face du Café du Monde, vers dix heures trente quand même, puis retour par le French Quarter, puis pèlerinage chez Louisiana Music Factory pour acheter le Sonny LANDRETH Elemental Journey déjà disponible ainsi que le premier CD de Royal Southern Brotherhood.et aussi Honey Island Swamp «Wishing Well», deux t shirts à l’effigie du magasin, un livre sur les cocktails anciens et un autre sur Louis Amstrong et après quelques autres achats de souvenirs, direction la Jazz-Fest. .Toujours le temps chaud et couvert quand nous patientons devant la grande scène pour le show de Grace Potter & the Nocturnals. Jolie fille Miss Potter, qui démarre par une chanson sans accompagnement, puis enchaîne un set tonique, tantôt aux claviers, tantôt à la guitare Gisons en V avec un groupe qui envoie grave et qui emporte l’adhésion de la foule. On se dirige ensuite vers la tente soul, mais le show de Marvis Staple qui va débuter est archi bourré, alors on va poser nos fesses à le tente blues pour regarder la fin dus et de Deacon John, avec pupitres pour les cuivrezs, choristes et une version sympa de Many River to Cross.. On hésite le show de Zac Brown sur la grande scène noire de monde, où un retour à l'hôtel ?
Retour à l’hôtel et dernière soirée à Big Easy, qui sera merveilleuse mais débute mal, car malgré une vérification sur intenet je ne note pas la bonne adresse du club Republic, où se produisent Royal Southern Brotherhood et 7 Walkers, et on se pointe dans le French Quarter rien, le syndrome Bryan Lee, la malédiction du vaudou, on questionne une charmante habitante qui nous dit non regardez, vous cherchez St Peters Street et vous êtes sur St Peter Street…..Ok nous avons le temps, on s’arrête pour dîner au bord du Mississippi et en route pour le club, et on prend la rue à l’envers, retour on marche, on marche, on marche et on y arrive enfin pile poil pour 22 heures. Royal Southern Brotherhood est un nouveau groupe qui, fatalement fera parler de lui avec Devon Allman (le fils de Gregg, leader de l’Allman Brothers Band), Mike Zito l’autre guitariste peu connu dans nos contrées, mais qui a reçu des tas de récompenses dans la catégorie blues, Cyril Neville percussionniste/chanteur a fait partie des Neville Brothers et dont le nom sonne comme un sésame à la Nouvelle Orleans. Yonrico Scott aux drums et Charlie Wooton à la basse complètent le line-up.
Ce club est donc situé dans un ancien entrepôt de l’autre côté de Canal Street dans une rue longeant le Riverfront.
Cyril Neville est au milieu de la scène, avec ses percussions, et son look d’indien à sa droite Devon, à sa gauche Mike, la rythmique est au second plan. 1 heure de show le groupe ouvre pour 7 Walkers et il va leur voler la vedette.Le répertoire est composé des chansons de l’album avec une version survitaminée de Fire on the Mountain du Dead qui contrastera fortement avec les interprétations molles des morceaux du Dead faites par le groupe de Bill Kreutzman ensuite. La musique est un mélange de Point Blank, mâtiné du funk des Meters et emprunte également des accents du southern rock; les deux guitaristes jouant dans une registre différent, assez blues pour Zito, plus rock pour Devon mais on retrouve par moments le fameux mur du son cher aux fans de Lynyrd, l’ensemble produit un son puissant, un groove d’enfer avec le martèlement des percussions de Cyril et les envolées des deux guitares.
Le show passe comme dans un rêve, ils jouent depuis une heure et il semble qu’ils viennent juste de commencer. Je n’avais pas encore écouté le CD (acheté le matin) mais les versions live de Moonlight over the Mississippi, Brotherhood, Gotta Keep Rockin' sont somptueuses, avec des interventions superbes des solistes qui dans un autre registre que les guitaristes de l’ABB (moins de jeu à la slide) ouvrent des espaces musicaux où l’un ou l’autre s’engouffrent.
Une des forces du groupe est de disposer de plusieurs chanteurs, Devon, Mike et Cyril assurant à tour de rôle le lead vocal.
Après le superbe show de ROYAL SOUTHERN BROTHERHOOD, la salle se remplit pour assister au show de 7-Walkers, groupe composé autour de Bill Kreutzmann ex-batteur du Grateful Dead, assisté de George Porter JR, ex-bassiste des Meters, Papa Mali grand slideur devant l'éternel et Matt Hubbard aux claviers.Autant dire que j'attendais avec impatience ce show et puis voir une légende, un des rescapés du DEAD à deux mètres de moi !
Emotion, émotion ....Hélas le show ne tiendra pas ses promesses. Certes, nous avons passé la journée à la Jazz Fest, puis la soirée dans le club, il est 23h30 quand le groupe prend possession de la scène, et demain nous repartons en France.Toutefois, cela ne suffit pas à en faire un show moyen. Papa Mali et Matt Hubbard s'accordent pendant dix minutes, George Porter joue assis et semble se moquer totalement des évènements, derrière ses fûts, le grand Bill patiente, tout cela démarre tout doucement mais comme le guitariste et le clavier semblent avoir fini la réserve de shit avant de monter sur scène, c'est très, très mou, sans rupture de rythme et quand Papa Mali chante Wharf Rat du Dead, on compare avec la version superbe d'un autre morceau du Dead donnée une heure avant et on est un peu triste.Bill Kreutzmann assure le minimum syndical, comme le pourtant fabuleux George Porter, la musique reposant sur Papa Mali qui ralentit considérablement le tempo du groupe. On ne parvient pas à rentrer ( et pourtant ce n'est pas l'envie qui manque) dans la musique, dans le show, le public d'ailleurs semble partager entre admiration béate (les Deadfreaks sont encore actifs) et ennui poli. On part bien avant la fin de ce qui aurait pu être une superbe fin, mais qui se termine en feu d'artifice raté.