Avant de quitter Oxford nous passons à Living’Blues le magazine consacré à la musique du delta qui est logé dans un bâtiment de l’université.

On récupère des tee-shirts et direction Memphis via Hernando que nous atteignons sous une pluie battante.

A Memphis on visite le Stax Museum particulièrement bien avant de nous rendre à l’hôtel où nous apprenons que le Sud est balayé par des tornades. Nous sommes assez loin des précipitations, toutefois, un vent et une pluie glaciale nous obligent à sortir les ponchos.

Nous profitons d’une légère accalmie pour se promener sur Beale Street, avec l’incontournable magasin Schwab mais la rue est quasi déserte.

A quelques mètres le Silky O’Sullivan’s, où se produit quasiment chaque soir Barbara Blues « The Queen of Beale Street » tient à peine encore debout. Elle est accompagnée par un clavier et le concert est en demi-teinte, haché par de longs monologues qui cassent le rythme, et Barbara utilise un vieux micro qu’elle approche et éloigne très souvent, ce qui donne à sa voix des intonations étranges et pas toujours du meilleur effet. On termine notre promenade par une visite à la Wither’s Collection qui est une galerie sur Beale Street, consacrée aux droits civiques particulièrement riche en clichés et passionnante.

Notre seconde journée à Memphis est toujours sous le signe de la pluie et du le vent. Visite du Musée du Coton avec une belle reconstitution d’une salle des marchés et des films sur la vie dans les plantations ainsi que de l’élection de Miss Coton qui perdurera jusque dans les sixties.

Puis le Hall Fame et le Rock’n Soul Museum qui font un peu double emploi avec le Stax Museum.

LE DERNIER DISCOURS DE MARTIN LUTHER KING C'ETAIT LA

Et il pleut, aussi c’est en voiture que nous effectuons le parcours des droits civiques principalement sur Vance Avenue, Lauderdale et Mason Street.

Puis on passe le grand pont sur le Mississippi pour se retrouver en Arkansas. On dîne dans le restaurant italien du Peabody (on a aperçu les fameux canards barbotant dans la fontaine). Memphis est un peu comme Jackson, une ville qui se délabre avec des infrastructures en mauvais état.

ON NE FAIT QUE PASSER DANS L'ARKANSAS

Soleil et fraîcheur sur la route qui nous emporte à Saint-Louis avec un arrêt à Sainte Geneviève, une petite ville sympa à une heure de Saint Louis, construite par des immigrants français. Quelques boutiques, un restaurant agréable, puis après le GPS se soit encore planté,

on arrive au Missouri Hotel et de notre chambre on aperçoit le Mississippi.

On se promène dans la ville toujours aussi agréable avant de passer la soirée au BBS Blues avec Kingdom Brothers Band qui joue normalement en première partie de Marquise Knox. Il devait jouer à 22 heures, mais Marquise n’est toujours pas arrivé à presque 23 heures. Retour à l’hôtel où on visite les salles de billards

C’est le dimanche de Pâques et le grand hall  de l’hôtel se transforme en mini-zoo avec chèvres, moutons,  poules pour que les enfants de la belle société blanche de la ville s’amusent.

Nous partons pour la Grande Arche dont les travaux d’aménagement sont terminés, la messe bat son plein dans la cathédrale, aussi nous nous promenons au bord du fleuve dont les berges ont été également aménagé. Contrairement à Jackson ou Memphis la ville est bien entretenue, elle ne ressemble pas à un vaste no man’s land.

On déjeune d’un brunch de Pâques dans le quartier de Soulard,

Puis direction le Chain of Rocks Bridge qui est fermé pour travaux du côté Missouri mais aussi du côté Illinois (nous avions gardé un souvenir merveilleux de ce pont qui fait une courbe dans son milieu quand nous avions fait la Route 66).

Retour à Saint-Louis et promenade dans le quartier du loop très commerçant avec beaucoup de jeunes. On espérait dîner à la Lombardo's Trattoria dans la 20th où ilsproposent les fameuses canellonis, spécialité de la ville, mais c’est fermé.

On retourne dans le quartier des quais à côté du fleuve et on trouve un mexicain sympa.

ON PASSE LONGTEMPS DANS L'INDIANA AVANT LE KENTUCKY

Nous entrons dans la partie inconnue de notre périple. En effet nous avons déjà visité jusqu’à maintenant, toutes les villes traversées, mais nous arrivons dans l’Indiana puis dans le Kentucky après un arrêt dans une petite ville nommée Ferdinand où dans un bar sombre et désert nous mangeons une bonne pizza. Louisville est embouteillée, aussi on traverse la ville par son centre pour retrouver la route de Bardstown.

C’est la capitale du bourbon. Notre auberge est ancienne et sympathique, la jeune fille à l’accueil est tout excitée de voir que Catherine est née à Paris. Toutes les boutiques du centre sont fermées mais on a pris une heure de décalage horaire ! En réalité la petite ville est très animée, les camions chargés de bourbon roulent dans toutes les directions, c’est un peu comme dans nos régions vinicoles, c’est riche…mais discret.

On dîne à l’hôtel, la carte des bourbons est carrément impressionnante, du coup on est obligé d’y faire honneur.