Breakfast matinal, visite rapide de la ville avec des vues splendides sur le lac,
et il est temps d’emprunter la route la plus élevée du pays, quarante kilomètres à 3800 mètres d’altitude, une promenade autour d’Irene Lake, des précipices, des paysages toujours à couper le souffle, quelques neiges éternelles au Visitor Center, encore des cerfs et un élan, une matinée extraordinaire dans des lieux de toute beauté.
On sort du parc, puis direction Estes Park, à peine le temps de passer dire bonjour au Stanley Hotel, on zappe les embouteillages pour déjeuner quelques miles plus loin à Lyons. Et nous retrouvons avec plaisir Boulder, le motel est sympa et juste à côté de Pearl Street, mais nous ne nous attardons pas, car les embouteillages nous attendent pour arriver à Red Rocks.
Nous avons de la chance le parking est proche de l’entrée (certains doivent monter 300 marches) et nous entrons dans ce site somptueux et grandiose. Magie des USA, il nous suffit de présenter la carte bleue qui a servi pour payer les places, elle passe dans une machine et nous sort nos deux places. Nous sommes situés au 38ème rang, juste au milieu de la scène, derrière on aperçoit la skyline de Denver, et de chaque côté les énormes rochers rouge qui s’illuminent dans la nuit. Le public arrive au dernier moment et à 19 heures pétantes, le Dreed Brass Band ouvre les hostilités de cette soirée spéciale New- Orleans. Le groupe est composé de jeunes musiciens qui laissent vite la scène au Preservation Hall Jazz Band. Dans mon esprit le groupe jouait du jazz traditionnel. Lourde erreur, le groupe nous offre un show endiablé bourré de feeling avec des instrumentistes de haut niveau.
Galactic prend la suite, avec son funk costaud, un peu gâché par une chanteuse sur plusieurs morceaux, mais bonifié par quelques chansons avec Walter Wolfman Washington, qui semble rajeunir à chaque apparition, et qui joue quelques compositions de son superbe dernier album My future is my Past.
Grosse artillerie pour le spectacle de Trombone Shorty. Deux batteries, des choristes, des cuivres, des fumigènes des lumières un son d’enfer et un show endiablé. Je gardais en souvenir un concert à Montreux du gaillard un peu en demi-teinte, mais à red Rocks il casse la baraque. Une heure trente de funk, de solos, de chorus, une présence scénique époustouflante, Cyril Neville en guest pour deux chansons dont « Fever in the Bayou ». Nous commençons à descendre les escaliers pour le rappel et nous sommes au 18ème rang, quand tous les musiciens reviennent et sous la conduite de Trombone grimpent les escaliers à la rencontre du public pour un « When the saints go Marching in » de folie, avec les deux sousaphones qui suivent la cadence en continuant de souffler. Une soirée magique dans un environnement exceptionnel.