Rapide visite à la maison de José Maria de Hérédia, avant de prendre la route pour traverser une bonne partie de l’île, le parcours est long, assez monotone. Léger détour pour l’église Sanctuaire de la Virgen de la Caridad del Cobre, on arrive pendant la messe, on patiente pour prendre des photos malgré les regards courroucés des grenouilles de bénitier, au loin les mines de cuivre, et cette église blanche aux coupoles rouges  qui flashe dans le paysage vert.

Petit arrêt à Bayamo, où nous testons les sandwichs cubains pas mauvais, et assistons par hasard à un hommage au créateur de l’hymne de Cuba, quelques averses agrémentent notre route  et nous arrivons dans la troisième ville du pays sous la pluie.

                                            Quincaillerie à Bayamo

Les chambres donnent sur un patio, la nôtre est étroite mais confortable. Malgré la pluie nous partons à la découverte de la ville, on s’arrête pour un cocktail et des tapas (on mange un peu à l’arrache) puis retour à l’hôtel. Une éclaircie, la nuit tombe, on repart. Camaguey est très moderne, beaucoup de restaurants, de bars, de nouveaux hôtels, on verra même des prostitués, un parfum d’Espagne, l’éclairage met les monuments en valeur, la rue piétonne a de nombreux magasins modernes, Adidas est très bien implanté et des magasins de cuisine et appareils ménagers sont installés.

                                                Steet Art à Camaguey

C’est nettement plus riche que l’Oriente, la ville classée au patrimoine de l’humanité est en pleine rénovation et le centre piéton est vraiment agréable, le nouveau visage de Cuba ? ? ?

Retour à l’hôtel, un petit cocktail avec une omelette et dodo.

On se lève tôt, petit déjeuner dans le patio et départ pour la visite des nombreuses églises de Camaguey (neuf de recensées), même impression que la veille, la ville est dynamique, mais dommage, le marché aux fruits et légumes derrière la superbe Place San José est fermé (c’est samedi?). Devant une église, je retrouve une vieille connaissance, une cubaine qui trimballe dans une brouette des balais à vendre. Elle était déjà là en 2006 mais elle n’est plus enceinte!

En milieu de matinée nous partons pour Trinidad, la route est meilleure, on zappe Santi Christi, encore un arrêt pizza sous le cagnard, puis la vallée des moulins à sucre avec des paysages de carte postale, une halte pour un point de vue qui domine la forêt, Catherine demande d’arrêter la sono, que les cubains s’obstinent à pousser quand un touriste arrive et on profite de cette vue magnifique en sirotant un mojito, mais un groupe de cubains bruyant (pléonasme) rompt la tranquillité éphémère de l’endroit.

Arrivée à Trinidad, l’hôtel est proche de la ville historique, le temps de poser nos valises et nous partons admirer la merveille des merveilles. Cette place, ces couleurs, jaunes, vertes, bleus pastel, ces petites rue pavées où chaque maison cache un trésor, une halte pour la Cucarracha, un cocktail local léger avec du miel et de l’arguadiente, une halte à la Casa de la Musica, la soirée avance doucement, les nombreux paladar font du racolage, (nous avons déjà bien intégré que quasiment tous proposent les mêmes plats,) aussi nous en choisissons un restaurant en étage, pour admirer le coucher de soleil sur le ville et la vallée.

La magie de cette ville tient à sa lumière qui change tout au long de la journée suivant le soleil, et à ces pierres qui racontent secrètement une histoire.

L

                                            Le nouveau guide du Proutard

Un jour entier dans la ville, pour bien profiter; le Musée de l’Art Colonial est ouvert ainsi que la galerie d’art c’est lundi et en milieu de matinée, quand nous sortons de l’hôtel, une joyeuse pagaille se répand dans la ville, beaucoup d’étalages, des haricots rouges vendus dans une brouette, il fait chaud, on s’arrête boire un cocktail et manger un sandwich dans un des nombreux bars.

                                            Le jean déchire un max !

 Le temps pour Catherine de changer de chaussures, et nous repartons sur la chaussée pavée, cette ville est un bonheur…

Et pour finir, encore un dîner dans un paladar en étages pour profiter du soir qui tombe doucement dans un paysage de rêve.

Deux jours de repos au bord de la mer….

La plage n’est peut-être pas la plus belle du monde, mais quand on est dans l’eau, on voit le sable blanc, les palmiers, la chaleur…et on se dit que c’est une certaine idée du bonheur.

Les cocktails « à volonté » ont baissé de qualité, et je suis obligé d’expliquer au barman la recette du cocktail mulata alors que c’est un cocktail imaginé à Trinidad.

                                         Avec le zoom 300 de notre chambre

A peine 100kms pour se rendre à Cienfuegos, et la route est acceptable.

Arrivée à l’hôtel  Palacio Azul, cette ancienne et superbe maison espagnole bleue, presque au bord de la mer, on peut choisir notre chambre, ce sera celle au rez-de-chaussée, avec un petit balcon.

Un excellent petit cocktail d’arrivée offert et la charmante dame nous communique l’adresse d’un paladar au bout de la pointe.

Nous y allons à pied, et c’est vrai que l’endroit est sympa, bien caché, on déjeune au bord de l’eau, c’est un peu plus cher que les autres, mais c’est excellent, avec une petite liqueur de banane en « trou normand cubain ». Nous rentrons vers l’hôtel sous une chaleur écrasante, et on se hâte de retrouver la fraîcheur climatisée de la chambre.

Direction le centre-ville, lui aussi au patrimoine de l’humanité, l’immense place avec toujours l’affiche géante des « espions » emprisonnés aux USA, le théâtre magnifique où Sarah Bernard a joué, la cathédrale fermée bien sur, puis les rues piétonnes, et les vieilles maisons….Superbe…Une pluie tropicale qui sèche vite, et on se dirige vers le Palais, Carmencita la pianiste, ne faisait pas partie des meubles, elle est remplacée par un homme plus jeune, qui joue du piano électrique, la maison est en travaux ( incroyable le nombre de sites en travaux et ce n’est pas fini), nous pouvons quand même monter au second étage pour regarder le soleil se coucher sur la baie, nous sommes seuls, alors les musiciens acceptent de ne pas jouer, et nous dégustons calmement notre pina colada devant l’astre rouge qui tombe dans la mer…..

Comme c’était bon ce midi, on y retourne ce soir à notre paladar du bout du monde.

Superbe ville, superbe hôtel…Magique Cuba