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30 Décembre 2012 HARLEM-CENTRAL PARK-GUGGENHEIM-SMOKE JAZZ

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Décalage horaire oblige, nous sommes réveillés tôt, malgré tout on loupe la messe de huit heures à Harlem comme «notre programme » le prévoyait. Le petit déjeuner est plus que moyen, le café horrible pourtant on choisit le plus fort, formule self, les TV sont branchées sur les chaînes de sport ou de talk show larmoyant, on sort pour les premières photos, on pousse jusqu’à Macy’s et ses vitrines de Noël, la 6ème Avenue est quasi déserte, puis on prend un taxi; pour assister à la messe à la Canaan Baptiste Church, mais du coup nous sommes en avance, alors direction le téléphérique de Roosevelt Island juste à côté.

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On s’élève dans le ciel, à côté, puis au dessus de Greensboro Brigde, le ciel est clair, premières vus de la Skyline, c’est cela New York, c’est majestueux, magnifique, merveilleux, somptueux. Petite promenade très fraîche au bord de l’East River, les écureuils font les fous dans l’herbe gelée, retour en téléphérique, pour le début de la messe. Le choeur chante superbement, mais ce n’est pas une messe gospel, c’est une traditionnelle, aucun noir ne participe à l’office. On hésite, puis on décide de foncer à Harlem en taxi… sauf que les touristes font la queue devant Abyssian Baptist Church, et que l’église sera bondée. On remonte dix blocs à pied dans Harlem et on arrive à l'Eglise Salem United Methodist Church pile poil pour le début de la messe ou plutôt du show.

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Les touristes sont à l’étage (on verra que certains sont restés au rez-de chaussée). Peu de liturgie mais beaucoup de témoignages, de musique de chants, un office le dimanche à Harlem est toujours une expérience Et dans le froid, on refait nos dix blocs en musardant, la photo souvenir incontournable devant l’Apollo, c’est dimanche midi et cela ressemble à Barbès, avec les vendeurs qui s’installent sur les trottoirs, une foule bruyante et gaie, les restaurants sont pris d’assaut (2h40 d’attente pour un brunch au Red Rooster).

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Première descente dans le métro, 71street mais on se retrouve du côté est de Central Park lors que nous souhaitions aller vers le MET ; On s’arrête pour un brunch bien mérité vu le froid (et l’heure). L’escalier pour descendre aux toilettes est un trompe la mort, une cliente change de place car sa voisine tousse, et on reprend la route (la rue), Dakota Hotel célèbre pour Polanski, Lennon, le site de Strawberry Field qui grouille de monde, promenade dans Central Park encore enneigé, je ne tiens pas vraiment sur l’herbe verglacé, encore des écureuils, les étangs gelés, on traverse le parc pour se retrouver vers le Met, la foule des grands jours, une queue interminable, ce sera pour une autre fois la visite, on remonte, le vent glacial s’engouffre sur la Vème Avenue et nous transperce, voilà le Guggenheim Museum, la queue est courte, on rentre rapidement, puis on échange notre voutcher contre notre City Pass.

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La construction en vis du musée est géniale, les oeuvres superbement exposés, l’exposition temporaire est consacrée à Picasso, que du bonheur. La nuit tombe quand nous sortons. Que faire ? Rentrer à l’hôtel ? Nous avons réservé au Smoke Jazz de l’autre côté de Central Park, repasser à l’hôtel nous ferait faire des aller et retour fatiguant. On opte pour un taxi qui nous amène au Smoke…sauf que je me suis trompé, la réservation est pour 20h30 et non 19h30 comme je le croyais (toujours vérifier les horaires !) On patiente devant un Georgia Mule chez Henry’s, puis un café dans un inévitable Starbucks où nous observons les consommateurs, la plupart ont leur Apple et de temps en temps vont acheter un café, d’autres rentrent simplement pour utiliser une serviette en papier pour se moucher et ressortent…. Enfin, on peut entrer dans le club minuscule, notre table est proche de la scène. Ce soir hommage à la musique de Coltrane, et Blue Train, avec Éric Alexandre au sax ténor, Harold Mabern fantastique pianiste, Joe Farnsworth à la batterie et John Webber à la basse, avec en guest star le tromboniste Steve Turre. Fabuleuse démonstration de jazz, les cuivres sonnent merveilleusement, un groove d’enfer, avec ces chorus superbes, et puis le piano de Mabern….Le repas est bon (Seared Salmon, Jambalaya with Lobster, Cheese-cake), mais le vin blanc de Coppola plus que moyen, il est meilleur derrière la caméra le Francis ! Nous échangeons quelques mots avec notre voisine de table, c’est très intello-branché, un public connaisseur et attentif. Fin du show et du repas à 22h30, un autre taxi jaune dans le froid new-yorkais, hôtel dodo…

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